vendredi 20 juin 2014

Hôtel Marouba...


En faisant part de mon inquiétude quant à l’avenir de l’hôtellerie Martiniquaise, j’étais loin d’imaginer que je déclencherais une telle tempête.

La violence des propos et la gravité des accusations portées à mon encontre sont je dois le dire totalement disproportionnées et inadaptées à la situation à laquelle ils se réfèrent.

De quoi s’agit-il ?

La situation de la plupart des hôtels Martiniquais est particulièrement grave et fait l’objet d’une attention soutenue aussi bien des instances professionnelles que des diverses autorités compétentes. Je n’ai jamais cru que l’on trouverait une solution aux difficultés en renonçant à regarder les réalités en face.

La survie de plusieurs grands ou moins grands établissements hôteliers est aujourd’hui engagée. Cette situation est connue depuis de nombreuses années et s’est illustrée au fil du temps par des fermetures définitives ou par la transformation en appartements, EPADH, maisons de convalescence ou au mieux résidences hôtelières de plusieurs sites dont la destination naturelle avait justifié d’une implantation. Ayant eu connaissance d’un projet de fermeture à court terme (fermeture non contestée) d’un hôtel dont je n’ai volontairement pas cité le nom, il m’est apparu salutaire d’en aviser toutes les autorités qui à un titre ou à un autre me semblent en mesure de mettre fin à cette hécatombe qui, non seulement provoque des drames en privant d’emplois des pères et mères de famille , mais met en péril l’avenir même du secteur touristique que nous avons collectivement défini comme prioritaire.

La situation nous invite à nous rassembler et à demander avec insistance que l’Etat décide de mettre en œuvre dans les meilleurs délais les dispositions envisagées afin de rendre compétitif ce secteur d’activité.

Le constat est fait, les propositions sont à l’étude depuis un certain temps et l’orientation des discussions semble favorable à une issue positive. Il faut maintenant que les décisions suivent et bien entendu si nous pouvions parler d’une seule voix, je ne doute pas que nous serions entendus.
Au lieu de soigner le malade, on me demande de casser le thermomètre afin d’éviter de constater que sa maladie s’aggrave. 

Ne comptez pas sur moi pour agir ainsi. J’ai entendu que nous n’avons pas à craindre de nouvelles fermetures dans les mois qui viennent.

J’ai aussi pris note que les choses allaient mieux. Et je me félicite de savoir que mes craintes ne seraient pas fondées.

Tout cela est bien mais je persiste à dire que le problème de l’hôtellerie ne sera réglé que lorsque les conditions du succès seront réunies et cela passe par un retour à la compétitivité qui doit nécessairement résoudre le problème de la différence insupportable des charges entre nos départements et nos concurrents de la Caraïbe.

Yan Monplaisir