samedi 24 mai 2014

Mardi 27 mai 2014, l’UFM devant le tribunal pour avoir rempli sa mission : soutenez-nous !


Cher-es compatriotes,

Le mardi 27 mai, l’UFM se retrouve devant le Tribunal de Grande Instance pour avoir rempli sa mission. Pourquoi ?

En décembre 2010, l’UFM prenait en charge une jeune femme qui se disait victime de violences conjugales. Bien qu’épouse d’un homme public, colonel de gendarmerie, son cas a été traité en toute discrétion comme le fait toujours l’UFM, quelle que soit la femme qui franchit sa porte.

Une décision de justice était rendue à son encontre : un rappel à la loi du procureur. Son mari qui, lui aussi, avait porté plainte était, lui, reconnu victime de violences. C’est cette incompréhension de la différence de traitement, qui a entrainé une réaction publique de l’association.

En avril 2011, le Colonel Bellamy assignait Rita Bonheur présidente de l’UFM, et Nicole Ramael , intervenante sociale de l’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnement de l’UFM devant le Tribunal de Grande Instance de Fort de France.
Pour quels motifs ? Elles auraient porté atteinte à sa présomption d’innocence et à sa vie privée, pour avoir réagi à une décision de justice à l’encontre de son épouse.

Il rend responsable l’UFM de sa mutation d’office dans l’hexagone.
Ce n’est pas l’UFM qui a le pouvoir de cette décision d’affectation qu’il estime injuste, mais bien sa hiérarchie militaire qu’il n’attaque pas.

C’est ainsi qu’il demande à ce que Rita Bonheur et Nicole Ramael soient condamnées à lui verser plus de 375 000€ !!! somme astronomique et incroyable pour :
- 50 000 € pour pertes d’indemnités de réinstallation
- 36 000 € pour perte de traitement
- 211 000 € pour perte de pension
- 70 000 € pour le préjudice moral subi

En somme l’UFM est mise en justice par le colonel Bellamy pour avoir défendu une femme, pour avoir rempli la mission pour laquelle est connue depuis de longues années en Martinique.

Cette affaire passe au tribunal, après plus de 3 ans, et sera plaidée à l’audience du 27 mai.
Il s’agit d’une audience publique.

Ce long délai ne doit pas laisser retomber l’indignation qui avait été soulevée par la connaissance de cette assignation, et ne doit pas endormir la solidarité qui s‘était alors largement exprimée.

Nous espérons le soutien et la présence de toutes celles et tous ceux qui pensent que, chaque jour, l’Union des Femmes de Martinique exerce une mission d’utilité publique en aidant, en accompagnant, en portant secours aux centaines de femmes en détresse et victimes de violences en Martinique, quelle que soit leur nationalité, et leur condition sociale.

Une condamnation de l’UFM représenterait un signal fort de peur et de non reconnaissance de leur statut de victime pour toutes les femmes de Martinique victimes de violences, étrangères, en particulier celles conjointes de personnes connues, victimes de violences majoritairement non physiques.

Nous vous espérons nombreux et nombreuses,

Envoyez un message de soutien à l’UFM : u.femmesmartinique@wanadoo.fr

Nous vous donnons rendez-vous au Tribunal de grande Instance Mardi 27 mai à 8h30 en soutien à l’Union des Femmes de Martinique.

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