mercredi 30 janvier 2013

Bruno-Nestor Azerot ne votera pas la loi instituant le mariage pour tous


"Madame la Garde des Sceaux, Mesdames, Messieurs les Ministres, Monsieur le Président, Chers Collègues,

J’ai soutenu jusqu’à maintenant tous les projets et engagements de la Gauche, mais il y a aujourd’hui une profonde confusion qui m’interpelle. La liberté de conscience et de vote qui existe au sein de mon groupe parlementaire, le GDR, me permet d’exprimer une voix qui est celle d’un homme d’Outre-mer libre et j’en remercie mes collègues du groupe dont les avis sont divers et très partagés sur ce texte.

Outre-mer, en revanche, la quasi-totalité de notre population est opposée à ce projet qui bouscule toutes les coutumes, toutes les valeurs sur lesquelles reposent nos sociétés ultramarines. Cette voix doit être entendue et comprise. Et nous devons exprimer cette opinion de notre population qui ne comprend pas ce qui se passe ici et maintenant. Le risque est en effet grand d’un profond désenchantement vis-à-vis de la politique du Gouvernement, voire d’une « cassure morale » irrémédiable…Car ce texte ne donne pas une liberté supplémentaire, il fragilise le délicat édifice sur lequel se sont construites nos sociétés antillaises et guyanaise après l’abolition de l’esclavage. Il y a même à mon sens risque de rupture du Pacte républicain qui nous lie depuis deux siècles à la France…

Cette question du mariage homosexuel appelle en effet de ma part des réflexions de fond. Il est nécessaire de distinguer la question de l’homosexualité de celle du mariage gay. Et la confondre comme l’ont fait certains orateurs n’est pas honnête. L’homosexualité est une pratique qui relève de la sphère privée, c’est une réalité qu’il faut prendre en compte et appelle des droits et une protection de vie privée pour ceux qui pratiquent. Le mariage gay et l’adoption pour les couples homosexuels relèvent eux de la sphère publique en ce qu’ils bouleversent la norme en vigueur en établissant une nouvelle norme en matière de famille, de filiation, et de transmission patrimoniale.

Sur ce chemin-là, précisément nous ne pouvons suivre.

Peut-on parler en effet de progrès et de nouvelle liberté ?

A l’origine, en établissant le mariage comme institution, la société a donné un cadre juridique à une donnée naturelle : l’union d’un homme et d’une femme en vue de procréation d’un enfant. Peut-il en être de même avec le mariage gay ? A l’évidence non… Certes aujourd’hui le mariage est plus un « mariage-sentiment », qu’un « mariage-procréation » comme il était autrefois. L’enfant n’est plus la finalité du mariage ; et des personnes hors du mariage peuvent au contraire avoir envie d’enfant. Ou des couples stériles…

La question qui se pose est donc de savoir plutôt si le sentiment doit devenir le sens nouveau et unique du mariage, ouvert à tous les hommes et les femmes, fussent-ils hétérosexuels ou homosexuels ?

Doit-on révolutionner ainsi le mariage en France et en Outre-mer au risque de perdre nos valeurs fondamentales ?

Allons-nous vers cette société où l’individualisme hédoniste remplacera nos vieilles doctrines personnalistes et socialistes fondées sur la solidarité, la liberté, l’égalité ?

La famille, pivot de notre société depuis les Constituants et la Révolution Française, depuis l’émancipation de 1848, va-t-elle exploser ? Au sens littéral du terme…

Notre responsabilité est grande devant l’histoire.

Moi, homme issu d’un peuple opprimé, réduit en esclavage, où le système social était un système qui refusait à un homme et à une femme de pouvoir avoir un enfant et de se marier légitimement, où le mariage était interdit et fut une conquête de la liberté, j’affirme le droit à l’égalité dans la différence et non dans le même, le semblable, l’unique ! Car enfin, au nom de l’égalité, du refus des discriminations, peut-on établir une équivalence entre tous les couples ?

Je crois au contraire que l’on ne peut mettre fondamentalement sur le même plan hétérosexualité et homosexualité. Un homme et une femme, ce n’est pas pareil que deux hommes ou deux femmes ensemble. Etablir une équivalence, une nouvelle égalité, une nouvelle norme, c’est nier la réalité ; c’est rétablir une oppression en confondant genre, sexe, et pratique.

C’est un diktat de la pensée contre l’humanité vitale… et les Droits de l’Homme,… et de la femme. Refuser cette différence naturelle, c’est refuser la différence sexuée. C’est déjà revenir sur l’oppression de la femme et de ses droits émancipés. C’est instaurer une nouvelle contrainte ! Oui, car il sera interdit de faire la différence désormais entre un homme et une femme, au risque d’être discriminatoire….

Et l’enfant ! puisque deux hommes ou deux femmes ne peuvent procréer, que va t-on faire ? Car pour procréer, il faut bien un homme et une femme.

Donc, inéluctablement, il y aura recours à la procréation médicale assistée car ce désir d’enfants est légitime. Mais ce n’est pas le Droit qui refuse aux homosexuels d’avoir un enfant : c’est la Nature. Alors, pour pallier ce problème de stérilité et d’incompatibilité, on aura recours à la PMA… Où est donc le progrès social ? Où est la liberté nouvelle ? Comment voulez-vous qu’un homme dont les ancêtres ont été vendus et « chosifiés » ne soit pas inquiété par cela ?

La Gauche a le pouvoir dans cette assemblée. Je suis un homme de Gauche. Mais parce que je suis de Gauche, je préfère l’humain et l’humanisme à ce que sous-tend ce texte. Alors qu’un tiers des hommes et des femmes d’outre-mer est sous le seuil de pauvreté, que notre PIB est d’un quart inférieur à celui de l’hexagone et que 60% des jeunes de moins de 25 ans sont toujours au chômage, n’y avait-il pas d’autres priorités ?

Que dirai-je à ce jeune martiniquais qui, entré dans la délinquance, est sans travail, dont les parents sont aussi sans emploi, est sans logement, et n’a pas de quoi se nourrir, qui n’a pour seule alternative que de récidiver pour pouvoir être reconduit en prison pour avoir enfin un toit et à manger ? Que lui dirai-je demain ? Que je lui ai offert en tant de Législateur une grande liberté… non pas du travail, non pas un logement, non pas un avenir décent et un espoir de vie… mais le mariage pour tous !

A mon grand regret, mais avec ma conviction d’homme engagé et libre de Gauche, je ne voterai pas ce projet qui est attentatoire aux libertés et ne répond pas aux aspirations profondes du peuple. En particulier Outre-mer…

Je vous remercie.

Nestor Azerot

Discours prononcé le mercredi 29 Janvier 2013 à l’Assemblée Nationale par le Député de la Martinique Bruno Nestor Azerot, 

lundi 28 janvier 2013

"ISRAËL RECONNAÎT LA PRATIQUE D'INJECTION DE CONTRACEPTIFS DE LONGUE DURÉE SUR LES MIGRANTES ÉTHIOPIENNES



Une source gouvernementale a pour la première fois reconnu la pratique d’injection de contraceptif de longue durée sur des femmes d’origine éthiopienne, rapporte le site du quotidien Haaretz.

Israël admet des femmes éthiopiennes dont il pourra contrôler les naissances, résume le quotidien.

Le ministre de la Santé a demandé à tous les gynécologues et aux quatre organisations de santé du pays de ne pas injecter le contraceptif de longue durée Depo-Provera , s’ils ne connaissent pas les raisons du traitement.

L’Etat était-il au courant de ces pratiques?

«Le ministère et d’autres organismes d’État avaient précédemment nié avoir eu connaissance de ses pratiques, qui ont par ailleurs été signalées pour la première fois il y a cinq ans», précise le site du quotidien Haaretz.

Une lettre a été envoyée à tous les gynécologues. Le message est clair: ne pas renouveler les prescriptions de Depo-Provera pour les patientes d’origine éthiopiennes.

Six semaines plus tôt, sur un programme éducatif de la télévision israélienne, le journaliste Gal Gabbay diffusait les témoignages de 35 migrants éthiopiens.

«Les témoignages des femmes pourraient contribuer à expliquer la baisse de près de 50 pour cent du taux de natalité de la communauté éthiopienne d’Israël au cours de la dernière décennie», poursuit Haaretz.

Les migrantes éthiopiennes n’avaient pas encore foulé le sol israélien, qu’elles se voyaient contrainte d’accepter l’injection du contraceptif sous le coup de la menace.

«Nous avons dit que nous ne voulions pas le faire », confie l’une des femmes interrogées.

En décembre 2012, le quotidien Haaretz avait relayé les conclusions de cette investigation télévisée. L’injection du contraceptif serait une condition requise auprès des migrantes éthiopiennes. Sinon, elles ne pouvaient pas entrer en Israël.

jeudi 24 janvier 2013

Communiqué du RDM à propos de l'invalidation du conseiller général du 9ème canton de Fort-de-France


Le Bureau exécutif du RDM, réuni le 23 janvier 2013, a examiné les conditions dans lesquelles le conseiller général du 9ème canton de Fort-de-France vient d’être remplacé par sa suppléante.

Ce remplacement est censé faire suite à une décision du Conseil d’Etat (en date du 21 novembre 2012) qui a imposé la démission d’office de cet élu assortie d’une inéligibilité d’un an.

Le Bureau exécutif du RDM considère que la décision du Conseil d’Etat aurait normalement dû entrainer l’organisation d’une élection partielle dans le 9ème canton de Fort-de-France dans le délai de trois mois prévu par les textes.

Il estime donc que la situation créée par le remplacement pur et simple, par sa suppléante, du conseiller général sanctionné est particulièrement choquante, tant sur le plan du droit que sur le plan de la morale politique.

En effet, on ne peut comprendre qu’une sanction prise suite au rejet d’un compte de campagne - lequel est commun au titulaire et à la suppléante - puisse ne frapper que le titulaire.

L’accepter reviendrait à remettre gravement en cause l’esprit et la lettre des dispositions voulues par le législateur pour moraliser les financements des campagnes électorales et notamment assurer un minimum d’égalité entre les concurrents participant à ces campagnes.

Le Bureau exécutif du RDM dénonce, par conséquent, l’interprétation particulièrement extensive donnée à l’article 221 du code électoral pour justifier une mesure tout à fait inacceptable qui n’aboutit objectivement qu’à servir les intérêts de la majorité actuelle du Conseil général.

Le RDM estime que cette mesure doit faire l’objet d’un recours devant les instances compétentes et appelle tous les démocrates à faire preuve de la plus grande vigilance et à défendre résolument en Martinique les valeurs démocratiques et les principes de l’Etat de droit.

Le Bureau Exécutif du RDM

mardi 22 janvier 2013

Alfred Marie-Jeanne inquiété par la justice ?


Le parquet de Fort de France vient d'ouvrir une information visant l'ancien président du conseil régional pour prise illégale d'intérêt et pour faux et usage de faux dans l'affaire de la construction d'une école à la Dominique en 2005.

Prise illégale d'intérêt 
Les documents saisis au conseil régional par la section financière de la police judiciaire, et les auditions d’agents de la collectivité régionale mettent en doute la probité d’Alfred Marie Jeanne, de sa fille et du compagnon de celle-ci. 

Les policiers orientent l’enquête dans trois directions :D’abord la prise illégale d’intérêt qui vise l’ancien président de Région. Il lui est reproché l'attribution du marché de construction d’une école à Portsmouth à Anonym’Art, le cabinet d’architecture où le compagnon de sa fille est le principal associé.

Rallonge budgétaire étonnante 
Ensuite, la convention passée entre le gouvernement de la Dominique et la collectivité régionale. Le choix du président de l'époque se porte sur le cabinet d’architecture du compagnon de sa fille et fixe le montant de ses honoraires : soit environ 157 000 euros. L’enquête des policiers a aussi révélé que l’ancien président de Région avait augmenté successivement le montant de l’enveloppe financière pour la construction de cette école, passant de 518 000 à 1 522 898 euros.

La somme 518 000 euros, a d'abord été validé en séance plénière le 15 juin 2005. Six mois plus tard, le projet bénéficie, en commission permanente, d’une rallonge d’un peu plus de 100 000 euros et c’est encore la commission permanente et non l’assemblée plénière qui accorde une aide exceptionnelle de 848 000 euros pour construire cette école.

Faux et usage de faux 
Enfin le parquet a ouvert une information judiciaire pour faux et usage de faux. La région a voté une enveloppe d’un montant de 600 000€ en commission permanente alors que c’est une somme de 848 000€ qui avait été transmise au contrôle de la légalité à la préfecture. D'après nos sources, la région avait proposé de cofinancer la construction de l’école avec la Lybie, ce que va refuser la Dominique. Le conseil régional, présidé par Alfred Marie-Jeanne va finalement rajouter les 200 000€ qui manquaient.

Certains témoins, entendus par la police, prétendent qu’il s’agissait simplement d’une erreur matérielle dans la rédaction de la délibération. La police judiciaire a transmis tous ses éléments au procureur de la république au terme d’une enquête préliminaire. Le dossier est désormais sur le bureau de Thierry Roland, magistrat, spécialiste des dossiers financiers au Parquet de Fort de France. A ce stade, rappelons qu'Alfred Marie- Jeanne, actuel député et les autres protagonistes de cette affaire bénéficient de la présomption d'innocence.

Cette affaire a éclaté en 2005, suite à des lettres anonymes, sur les conditions de l'octroi d'une aide de la région à la construction de cette école à la Dominique. La semaine dernière, Louis Crusol, le maire de Sainte-Luce a été mis en examen pour diffamation. Il est soupçonné d'être l'instigateur des lettres anonymes. Aujourd'hui, le parquet ouvre une information visant Alfred Marie-Jeanne, pour prise illégale d'intérêt et faux et usage de faux.




Joseph Nodin et Michel Joseph

Haïti - Social : 80% des enfants dans les orphelinats ne sont pas orphelins




Selon l'UNICEF et l'Institut du Bien-Être Social et de Recherche (IBESR) en Haïti, environ 80% des enfants, qui se trouvent dans les orphelinats en Haïti, ont un parent proche.

« [...] il y a beaucoup d'enfants qui sont dans les orphelinats qui ont un parent proche de la famille. Il y a certains parents, soit le père ou la mère, qui abandonne des enfants pour de nombreuses raisons, et ces enfants atterrissent dans des institutions, telles les orphelinats et les crèches. Il y a des parents, qui abandonnent également leur enfants au niveau des maternités, et ces enfants sont récupérés par l’IBESR et placés dans des orphelinats. En Haïti. 80% de ces enfants ils ont un parent proche, c’est pourquoi nous disons qu'il ne sont pas vraiment des orphelins [...] » a déclaré Hans Beauvoir, Officier de la protection des enfants de l'UNICEF en Haïti

Après le 12 janvier 2010, l'IBESR, a dressé un inventaire national de toutes les institutions et crèches hébergeant des enfants, en recensant plus de 750 à travers le pays et les classant en trois catégories «vert, jaune ou rouge» selon le niveau d'application des standards pour héberger les enfants.

À ce jour, 25 institutions qui hébergeaient près 12,000 enfants, ont été fermées et les enfants placés dans des institutions « vertes ». Cependant le pays manque d’infrastructures et de centres « verts » pour accueillir les enfants d'autres orphelinats ne répondant pas aux normes minimales.

De son côté, le Gouvernement cherche à reprendre contact avec les familles des enfants, pour qu'elles reprennent leur(s) enfant(s), en leur donnant un appui, une solution lourde et couteuse.

Pour sa part, L'UNICEF prône avant tout, la désinstitutionalisation des enfants et la réunification familiale, ainsi qu'une approche multi-sectorielle, comprenant le secteur socio-économique, la justice, la santé reproductive et l'éducation, pour lutter contre ce problème.


lundi 21 janvier 2013

Affaire Blé Goudé/ D’Accra à Abidjan : Au cœur d’un « deal trahi »


Il s’attendait à un transfèrement direct à la Cour pénale internationale (CPI). Mais Charles Blé Goudé, ex-leader des "jeunes patriotes" proches de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été extradé, discrètement, à Abidjan, vendredi après son arrestation à Accra au Ghana. A sa grande désillusion. Autour de ce que l’on est désormais tenté de baptisé "le dossier Blé Goudé" dans les services de sécurité territoriale et judiciaire ivoiriens, les langues commencent à se délier sur les conditions d’arrestation et d’extradition de ce dernier. "Il y avait un deal, mais le deal a été trahi au dernier moment", lâche une source proche du dossier.

Arrestation à Tema

Tout commence à Tema dans la matinée de ce fameux jeudi (17 janvier 2013), dans la banlieue de la capitale ghanéenne, où l’ancien chef de la galaxie patriotique accompagné de certains "camarades de lutte" est appréhendé par une demi-douzaine de policiers ghanéens. Selon des proches de l’homme, il se rendait à un rendez-vous avec un média étranger pour une interview. Il est tout de suite embarqué dans un véhicule, sous l’œil médusé de ses compagnons qui ne comprennent rien à ce qui se passe. Dans l’heure qui suit Charles Blé Goudé arrive au siège du Bureau of national investigation (BNI), l’équivalent ghanéen de la Direction de la sécurité territoriale (DST) en Côte d’Ivoire. Il est 10 H (locale et GMT).

Zadi Gbapê Grégoire, comme l’appellent ses intimes, ne comprend pas ce qui lui arrive, mais garde sa sérénité tout en demandant des explications à cette arrestation brusque aux agents du BNI. Mais personnes ne lui répond. "Vous serez situé sur votre cas d’ici peu", lui répond-on. A sa grande surprise, en début d’après-midi, il est conduit dans une pièce du bâtiment où quatre officiers de police ivoiriens l’attendent. Ces derniers se présentent à lui et l’informent qu’ils sont là dans le cadre d’une procédure ordonnée par Interpol. A ce moment, le "génie de Kpô" lâche un soupire, et demande la permission d’appeler son avocat. "Nous n’en sommes pas encore à ce niveau lui répond l’un des agents ivoiriens qui lui promet toute de même que ses droits seront respectés.

Camarades de lutte désemparés

Entre temps, les amis de Blé Goudé sont arrivés au BNI, avec eux un avocat ghanéen représentant son principal avocat basé à Paris. Ils veulent voir leur compagnon de lutte, mais impossible. L’avocat est quant à lui reçu par un officier ghanéen qui le laisse entendre que Blé Goudé pourrait être visé par un mandat d’arrêt de la CPI. "Il le sait lui-même (Blé Goudé), et il s’est déjà engagé à collaborer avec la CPI… mais nous attendons nous-mêmes d’avoir plus de précisions puisqu’il s’agit d’une action d’Interpole", explique l’officier.

"Charly savait que tôt ou tard il pouvait être arrêté et transféré à la CPI. Il s’était préparé psychologiquement pour ça et nous en parlait souvent", confie un proche de Blé Goudé vivant à Accra, joint au téléphone par La diplomatique d’Abidjan (LDA) depuis Abidjan. "Mais, poursuit-il, il n’a jamais voulu tomber aux mains du gouvernement ivoirien. Il préférait la CPI à la justice ivoirienne". A son avocat principal, qui ne cessait d’appeler depuis Paris, la justice ghanéenne affirme qu’elle agit conformément à un mandat de la CPI.

A 18 H, Blé Goudé est situé sur son sort, il doit être transféré à La Haye. Il est calme, manifestement affaibli, la mine triste. Plusieurs sources concordent à l’hypothèse qu’un " deal " existerait entre Blé Goudé et certains officiels ghanéens pour que ceux-ci ne le livrent jamais à la Côte d’Ivoire mais plutôt à la CPI au cas où cela devrait arriver. En contrepartie, Il se serait engagé à ne rien faire pour déstabiliser le régime ivoirien. "Aujourd’hui le constat est clair, les ghanéens n’ont pas respecté le deal. Ils ont trahi le deal", dénonce ce proche de Blé Goudé avec un ton de colère.

Retour au fait. Il est minuit passé de quelques minutes. Aux quatre officiers ivoiriens s’ajoutent quatre autres officiers ghanéens. "Monsieur Blé Goudé, il est l’heure de partir maintenant", lui dit un des policiers ivoiriens. Le petit monde s’engouffre dans des véhicules et se dissimulent dans la pénombre de la nuit. Direction ? Seuls les officiers le savent. Charles, lui n’en sait rien. Et une fois la colonne hors d’Accra, Blé Goudé comprend tout. Il sait qu’il est en route pour son pays natale. Il ne peut rien faire d’autre à part se résigner à son sort.

"Option discrétion" pour banaliser le "colis"

Au bout de quelques heures de route, arrivée à Noé, première ville ivoirienne à la frontière avec le Ghana. Des agents de la DST, encagoulés pour la plupart, sont déjà sur place pour les accueillir. Le "colis" est livré vendredi à 3 H du matin. Les quatre officiers Ghanéens ont juste le temps de faire signer la décharde de la "livraison" par leurs confrères ivoiriens avant de prendre le chemin du retour.

Depuis les bureaux du ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, le voyage nocturne est suivi de bout en bout. Des rapports sont régulièrement transmis par les "convoyeurs" au ministre Hamed Bakayoko himself. Il tient à ce que tout se passe sans bruit, dans la discrétion la plus totale. "Le ministre ne voulait pas qu’on accorde trop d’importance à cette affaire dans l’opinion. Médiatiser l’extradition de Blé Goudé comme on l’a fait lors de celle de Lida Kouassi serait trop lui donner de l’importance. On ne pouvait pas se permettre de la brandir comme un trophée de guerre. Il fallait le banaliser au maximum. Pas de journaliste, ni photographe ni caméraman. C’était les consignes, et elles se voulaient strictes", révèle une source proche du dossier.

Une fois à Noé, Charles, vêtu d'un pentalon jeans bleu et d'une chemise pagne jaune sans bouton aux motifs rouges, a désormais changé de statut. Il est désormais considéré comme "suspect" conformément à la loi ivoirienne, étant sous le coup d’un mandat d’arrêt émis à son encontre par la justice de Côte d’Ivoire. Un policier lui lit ses droits, un autre lui porte des menottes aux bras. Il s’exécute à toutes les injonctions sans faire de résistance. Et le cap est mis sur Abidjan. A 8 H 30, le "convoi" est sur les bords de la lagune Ebrié. "Il a été conduit droit à la DST. On lui a fait des photos mais le ministre (Hamed Bakayoko) a insisté toute la journée pour qu’aucune image ne filtre de là", rapporte notre source.

Pendant ce temps, le sujet domine les débats sur les réseaux sociaux. Mêmes les proches de Blé Goudé ne sont pas encore certains de son extradition vers la Côte d’Ivoire, malgré le fait que l’information est dévoilée depuis la mi-journée par le site internet de la radio britannique BBC, citant des officiels ghanéens. Des rumeurs circulent toute l’après-midi annonçant une intervention du ministre de l’Intérieur sur le sujet sur le plateau du journal de 20 H de la RT1, la télévision nationale. A l’heure du journal, point d’Hamed Bakayoko. "Banalisation" oblige ! Mais en revanche, un communiqué émanant du ministère de la Justice est lu par Ali Diarrassouba, le présentateur du journal télévisé de ce jour. Ce document annonce la détention de Charles Blé Goudé à Abidjan, après son extradition vers Abidjan par les autorités ghanéennes. Qui met ainsi fin à la polémique.

Après une première nuit passée à la DST, l’homme qui continue de garder sa sérénité, souhaite tout de même savoir à quand son transfèrement à La Haye. Aucune réponse pour le moment. Il est ensuite conduit dans un endroit gardé secret, où il est détenu depuis vendredi. En attendant sa prochaine destination. Probablement au nord du pays.

Armand Tanoh

CONFÉRENCE DÉBAT DES MARİNS PÊCHEURS ET NOU MATİNİTJÉ


Le Syndicat des Marins Pêcheurs de Martinique le SAPEM, en partenariat avec  Nou Matinitjé invitent les Martiniquais et les Martiniquaises, notamment les Etudiants, à une conférence débat sur le thème « Chlordécone, autres Pesticides et Pollution Marine : les Enjeux pour demain » qu’ils organisent le vendredi 25 janvier 2013 à 18h30 à l’Amphithéâtre Hélène Sellaye, Campus de Schoelcher.

A cette occasion ces professionnels et d‘autres, appartenant à certains secteurs économiques, mettront à jour les vrais enjeux des pollutions dont nous sommes victimes et se pencheront avec votre collaboration sur d’éventuelles démarches pour nous faire entendre.

Vous êtes invités à venir nombreux car la situation est plus problématique qu’elle n’en a l’air !!!

SAPEM ET NOU MATİNİTJÉ
Janvier 2013

dimanche 20 janvier 2013

L’intervention impérialiste au Mali


Contrairement à ce qu’affirment François Hollande et son gouvernement, l’intervention de l’armée française au Mali n’a rien à voir avec les prétendues « valeurs de la France », les « droits de l’homme » ou d’autres préoccupations « humanitaires ». Il s’agit d’une intervention impérialiste visant à protéger les intérêts des multinationales françaises dans la région. Le récent effondrement de l’Etat malien et l’offensive des djihadistes dans le nord du pays menacent de déstabiliser les pays frontaliers du Mali, où la classe dirigeante française exploite à une vaste échelle des ressources naturelles : l’uranium au Niger, l’or en Mauritanie, le gaz et le pétrole en Algérie, etc.

Loin de « lutter contre le terrorisme », cette intervention militaire fera le jeu des groupes fondamentalistes implantés en Afrique du Nord. L’agression impérialiste de la Libye, en 2010, a renforcé l’armement des fondamentalistes. Bon nombre des armes entre les mains des djihadistes qui occupent le nord du Mali viennent de Libye. Au lieu de « ramener la stabilité », l’intervention française aggravera l’instabilité régionale. Et ceux qui en payeront le prix forts, comme toujours, seront les populations déjà en proie à une extrême pauvreté.

Les objectifs de guerre du gouvernement français sont la reconquête du nord du Mali et la reconstruction d’un Etat malien soumis aux intérêts impérialistes français et contrôlant l’ensemble du territoire. C’est impossible sans le déploiement au sol d’un nombre important de soldats, sur une longue période, avec son lot d’attentats, de soldats et de civils tués, sans oublier les centaines de millions d’euros – et peut-être davantage – qui seront dépensés par l’Etat français, au moment même où François Hollande impose la rigueur budgétaire à la masse de la population. Il n’y a pas d’argent pour les hôpitaux et les services publics – mais il y en a pour défendre les intérêts de l’impérialisme français.

Les gouvernements européens et américain « approuvent » unanimement l’intervention française, promettent toutes sortes d’aides logistiques, mais se montrent très réticents à envoyer des soldats sur le terrain. Ils savent que cette guerre sera longue et coûteuse. Ils laissent généreusement aux soldats français le privilège de risquer leur vie pour le compte de multinationales – et au gouvernement français celui d’en payer le prix politique et budgétaire.

Le Front de Gauche et le mouvement syndical doivent condamner cette intervention et exiger le retrait des soldats français engagés au Mali. Les peuples de la région n’ont rien de bon à attendre de cette nouvelle aventure militaire. Ce sont les impérialistes qui, depuis des décennies, sèment le chaos, la misère et la désolation sur le continent africain. Ils ne peuvent pas être à la fois le problème et la solution. Seule une mobilisation des masses africaines, contre le capitalisme et l’impérialisme, leur ouvrira un avenir digne de ce nom.

samedi 19 janvier 2013

Haïti : les viols dans les camps sont quotidiens

Plusieurs centaines de milliers d'Haïtiens vivent toujours sous des tentes, trois ans après le violent tremblement de terre qui a dévasté le pays. Dans ces camps, les conditions de vie sont déplorables et les femmes fréquemment victimes de viols.


Trois ans après le séisme qui a provoqué la mort de près de 300 000 personnes en Haïti et jeté à la rue près de deux millions d'autres, plusieurs centaines de milliers d'Haïtiens vivent encore dans la plus grande précarité. Dans les 496 camps de fortune recensés par l'ONG Amnesty International à travers le pays, les conditions de vie sont déplorables : l'accès à l'eau et à l'électricité font défaut, les installations sanitaires sont pratiquement inexistantes et les habitants sont particulièrement exposés à la violence. Les femmes en sont les premières victimes.

Sur la place Sainte-Anne, située à quelques encablures du palais présidentiel, en plein centre-ville de la capitale Port-au-Prince, vivent quelque 2 000 personnes. La plupart y ont trouvé refuge, sous des abris de fortune, au lendemain du séisme, le 12 janvier 2010. Ce camp s'apparente aujourd'hui à un ghetto : les agressions sont légion, les viols quotidiens. Même la police n'ose plus s'aventurer dans le dédale d'étroits passages bordés de tentes.

La peur de porter plainte

Clarisse vit dans l'un de ces abris de fortune avec ses trois enfants. Sans ressources, sa maison se résume à quatre murs de toile, quelques tapis et des matelas. Son mari est mort en 2010 pendant le tremblement de terre. Un soir, il y a quelques mois, un groupe d'hommes armés a forcé l'entrée de son domicile. "Ils ont frappé à la porte en disant qu'ils étaient de la police, donc j'ai ouvert la porte, raconte la femme. J'ai vu cinq hommes armés. Ils m'ont attrapée et m'ont bandé les yeux [...]. J'ai compris que ce n'était pas la police quand ils m'ont jetée sur le lit. J'ai essayé de chercher ma fille dans le noir et puis j'ai compris qu'ils l'avaient prise elle aussi. Ils m'ont violée, moi et ma fille. Puis ils m'ont frappée violemment au ventre et au visage parce que j'avais essayé de résister."

Les agressions comme celles qu'ont subi Clarisse et sa fille sont monnaie courante en Haïti. Pendant des décennies, le viol était une arme privilégiée de répression politique dans le pays. Désormais considérés comme des crimes, les viols sont passibles de 10 ans de prison, 15 ans si la victime est mineure. Mais en Haïti, poursuivre les auteurs de viols, même quand ils sont connus, relève du parcours du combattant. Et nombre de femmes n'osent pas porter plainte par peur de représailles.

vendredi 18 janvier 2013

Haïti: Le peuple s’oppose massivement à la persécution de Jean-Bertrand Aristide



Les ondes de choc provoquées par les plaintes déposées contre l’ex-président Jean Bertrand Aristide et sa convocation au Parquet de Port-au-Prince le mercredi 9 janvier par Lucmane Delile, Commissaire du gouvernement, ont provoqué un grand éveil lavalassien, au grand dam des persécuteurs d’Haïti et de l’étranger qui, selon leur spéculation croyaient que l’heure était venue d’en finir avec la tête de l’Organisation Politique Lavalas.
En effet, le suspens était à son paroxysme les jours précédant ce jour J du mercredi 9 janvier 2013. Aristide allait-il se présenter devant le tribunal d’un bourreau nommé, Lucmane Delile, qui par anticipation l’avait condamné, comme au grand jour où, juge dans le procès GNB contre Attila, il l’avait déjà guillotiné ?

Devant le Parquet au Bicentenaire de Port-au-Prince, avant l’heure fatidique, 10 heures du matin, de nombreux Lavalassiens se sont attroupés en solidarité avec leur leader. Comme par un effet de contagion lavalassienne, la mobilisation gagnait les grandes villes du pays. Au Cap, aux Gonaïves, dans le Plateau-Central, à Jérémie, c’était un véritable témoignage de solidarité, en dépit du fait que le pouvoir n’a pas poursuivi son bras de fer avec la population lavalas. Il avait décidé que son Commissaire du gouvernement se transporte vers la résidence de Tabarre, par crainte d’une mobilisation populaire incontrôlable par la police.
Au moment même où la nouvelle avait gagné la foule, Tabarre était devenue l’objectif des manifestants qui ont couvert la distance à marche forcée. De nombreux kilomètres séparent le Parquet de Port-au-Prince, sis au Bicentenaire de la résidence de l’ex-président. Seule une foi ardente, une croyance ferme et inébranlable dans le leader, pouvaient motiver cette marche de solidarité.
Que s’est-il passé exactement à Tabarre ? L’ex-président Aristide, se retrouvait-il devant un Commissaire du gouvernement, Lucmane Delile, érigé en juge  suprême par le gouvernement Martelly-Lamothe ?
Ecoutons le chef du Parquet de Port-au-Prince devant les micros de journalistes, qui a qualifié de cordial l’entretien qu’il a eu en la résidence du Dr. Jean Bertrand Aristide. Comme Me. Delile l’a dit lui-même, la conversation a été très brève, pas plus qu’une trentaine de minutes. La sécurité était de taille. Il faut dire que depuis son retour au pays natal, le 18 mars 2011, le Dr. Jean Bertrand Aristide n’a jamais eu autant de policiers pour assurer sa sécurité. Le grand drame est que, c’est la première fois que le Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince a reconnu qu’il avait affaire à un ancien chef d’Etat. C’était seulement le mercredi 9 janvier que Lucmane Délile reconnaissait que le déplacement de l’ex-président Aristide impliquait un sérieux problème de sécurité.
Selon une source digne de foi, le Commissaire du gouvernement était accompagné d’un substitut, Me. Paul  Eronce Villard, qui a mené l’entretien et d’un haut fonctionnaire du Ministère de la justice dont le nom n’a pas été révélé.
Cependant, la grande question qu’il importe de poser est la suivante : quel est le rôle de cette personnalité dans la justice haïtienne ?
Les employés du Ministère de la justice sont-ils des juges dont la mission est de juger les citoyens ?
Le Ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, est-il le super juge de la République ?

Devant les journalistes, le Commissaire s’était présenté comme le principal concerné dans cet entretien avec le Dr. Aristide.
A Tabarre, le leader de Fanmi Lavalas était entouré d’une batterie d’avocats composé de : Me. Mario Joseph, Me. Dabia Jean Lunès, Me. Camille Leblanc, Me. Joël Petit-homme, Me. Newton Saint-Juste et Me. Guy César. Selon ces hommes de lois, il y a eu beaucoup de cordialité. Aucune arrogance de la part des représentants du Parquet n’a marqué l’entretien. Il n’y a pas eu d’interrogatoire ou d’audition, comme c’est toujours le cas avec le Parquet de Port-au-Prince.
Les avocats de la défense disent avoir profité de ce moment pour soulever des objections sur le dossier. Aucune responsabilité n’est reconnue par l’ex-président dans le dossier de la faillite des coopératives car, a-t-il soutenu «  un chef d’Etat ne peut être informé d’un contrat signé entre deux personnes privées ». En réponse aux accusations de Sony Thélusma, sa réponse est que son action au sein de la Fanmi Selavi a beaucoup aidé à l’amélioration des conditions de vie des enfants en situation de vulnérabilité.
Les réactions autour de cet événement sont nombreuses. Certains sénateurs de la République, Moïse Jean Charles, John Joël Joseph, Jean Baptiste Bien-Aimé, pour ne citer que ceux-là, disent reconnaitre qu’il s’agit d’une persécution politique conduite par le gouvernement pour se défaire du leader de l’Organisation politique Lavalas. Le sénateur Bien-Aimé Jean Baptiste y voit la main du gouvernement Martelly-Lamothe qui, face à la puissance et à la popularité de Lavalas craint que les élections ne puissent être gagnées par son clan. Donc, il faut tout faire pour discréditer Aristide et détruire sa popularité. Pour sa part, le sénateur Jean-Charles accuse Martelly qu’il dit être l’instigateur de cette persécution politique contre le leader de FanmiLavalas.
D’autres parlementaires qui opinaient sur le dossier, ont dit clairement que Lucmane Delile aurait dû démissionner, s’il n’avait pas été trop attaché au pouvoir, après sa cuisante défaite politique dans le dossier d’accusation d’Aristide. Pour les juristes Me. Carlos Hercule, président de la Fédération des barreaux d’Haïti et Durin Duret Junior, président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH)  la conduite du Commissaire du gouvernement est juridiquement incorrecte. Duret pour sa part a souligné que « C’est à un véritable coup de théâtre qu’on a assisté, mercredi à Port-au-Prince. Un magistrat doit fonctionner dans le respect de la loi et la légalité. Une fois que les normes ne sont pas respectées, on risque automatiquement de se casser la gueule. Le comportement du Commissaire Delile dans le cadre du dossier de l’ancien prêtre de Saint-Jean Bosco continue à dégrader l’Institution et du coup le système judiciaire lui-même ».
La grande question qu’il importe de poser dans cette perspective reste: est-ce la légalité, la justice, l’Etat de droit que défendent le Commissaire du gouvernement et le régime Martelly-Lamothe, en s’embarquant dans cette aventure ?
Le chef de l’Etat haïtien pour sa part, face aux accusations qui pleuvent selon lesquelles il est le commanditaire spécial des attaques contre Lavalas et des persécutions contre Aristide, s’est empressé de nier. Comme si ses mains sont propres et blanches, qu’elles ne se sont jamais salies dans des combines, comme : l’arrestation du député Arnel Bélizaire en dépit de son immunité; l’emprisonnement illégal de 21 partisans de Lavalas; des trafics d’influence; le détournement de la justice au profit de son conseiller spécial Calixte Valentin, l’assassin du commerçant Octanol Dérissaint; l’implication de son chef de sécurité, Marc-Arthur Phébé dans des actes de kidnapping; enfin le cas scandaleux de Me. Josué Pierre-Louis, président du CEP, accusé de viol sur la personne de sa subalterne. Il est bien facile à tout le monde de comprendre le besoin morbide qu’éprouve ce gouvernement à écraser l’Organisation politique majoritaire, comme l’a fait René Préval, lorsqu’il avait frappé de bannissement Fanmi Lavalas.
Malgré tout, au milieu de cette tourmente, de cette persécution pathologique, Aristide continue à prêcher la paix. Il ne s’était par enorgueilli que ses partisans se soient dans un laps de temps, mobilisés pour arrêter la machine infernale de l’injustice et de la persécution.
Face à leur haine, leur méchanceté, leur volonté de puissance, de domination, Aristide oppose son amour, un amour qui signifie : inclusion de tous dans une Haïti qui doit devenir un Etat-Nation, dont la mission est de prendre en charge tous les citoyens du pays.
Il est absurde et indigne de parler de démocratie dans un pays où les droits de la majorité sont bafoués, niés, exclus tout simplement. Comme si ces damnés de la terre d’Haïti n’étaient pas des humains, mais seulement des bêtes de somme, de la chair à détruire, à faire souffrir et à faire mourir.
Regardez comment, aujourd’hui encore après 9 ans du coup d’Etat-kidnapping du 29 février 2004, des Lavalassiens sont emprisonnés pour leur opinion politique. Les 21 Lavalassiens qui pourrissent dans les geôles du gouvernement Martelly-Lamothe, sont des prisonniers politiques, qui n’ont commis que le seul crime de s’opposer à un gouvernement qui écrase et tue les droits des plus faibles.
Alors, de quels droits de l’homme ose parler ce gouvernement !
La réplique lavalassienne du 9 janvier 2013, face à ceux (gouvernement haïtien, conservateurs d’ici et d’ailleurs qui veulent à tout prix détruire FanmiLavalas) a été foudroyante et signifie clairement que Lavalas ne va pas se croiser les bras pour regarder, impassiblement, les fossoyeurs de la patrie anéantir la seule Organisation politique crédible, fortement impliquée dans le combat pour le changement quantitatif et qualitatif en Haïti. La mobilisation populaire, pacifique, est notre arme de combat, nous entendons l’utiliser quand les circonstances l’exigent.
L’humiliation que les anti-progressistes d’ici et d’ailleurs, comptaient infliger au leader de Fanmi Lavalas, la marée lavalassienne l’a transformée en défaite, déroute et sentiment d’impuissance et de déception que reflétait le regard d’anxiété de Lucmane Delile à la télévision. Il est impossible de parler de honte, en observant le visage de ce Commissaire, car la honte est un sentiment révolutionnaire. Celui qui éprouve le sentiment de honte peut changer. Or Lucmane Delile, ce petit putschiste mis à la tête du Parquet de Port-au-Prince, pour détruire Lavalas, Aristide et tous les Lavalassiens, ne peut pas changer, et ne changera jamais !
La mobilisation du 9 janvier est aussi et surtout une édifiante leçon pour tous les Lavalassiens, qui doivent savoir que dans l’unité, dans le renforcement de l’unité, Lavalas pourra toujours surmonter toutes les difficultés, déjouer tous les pièges accumulés sur son chemin, dans sa mission de conduire le peuple haïtien vers le bien-être matériel et spirituel nécessaire !
Isabelle Papillon

Un mystérieux tronc d’arbre fait le tour d’Haïti



Depuis le 1er janvier dernier, un curieux tronc d’arbre porté à dos d’homme traverse le pays, du Sud-ouest au Nord-est, mobilisant sur son passage des milliers d’haïtiens.
« Men bwa ! » (Voici l’arbre !). Depuis deux semaines, ce cri se répand comme une trainée de poudre dans les villes et villages haïtiens au passage d’un tronc d’arbre bien énigmatique. Porté au pas de course par une dizaine de volontaires, « Kita Nago », un objet en acajou de 3 mètres de haut, fait le tour d’Haïti.
Sur le Champs de Mars, en plein cœur de la capitale haïtienne, une foule bruyante se masse autour du curieux objet. « Je trouve dans ce tronc d’arbre un exemple d’union nationale », s’écrie, excité, Jean-Baptiste. « Il représente tout ce que nous croyons être irréalisable », explique le jeune homme venu se faire photographier avec le tronc d’arbre de 500 kg.
Selon l’un des organisateurs de ce mouvement inconnu il y a quelques semaines, « Kita Nago rassemble la société pour atteindre un objectif commun ; constituer une chaine de solidarité pour éveiller la conscience de la nation », confie l’acteur et publiciste Smoye Noisy.
Des émissions radiophoniques aux réseaux sociaux en passant par les tap-tap, le moyen de transport propre aux haïtiens, tout le monde parle de Kita Nago. Coup médiatique ou mouvement d’unité nationale, l’opération ne laisse personne indifférent.
Une « révolution tranquille »
Selon le poète haïtien Emmanuel Eugène dit Manno Ejèn, le Kita et le Nago sont deux danses distinctes dans la culture haïtienne. « De ces deux mots découle une expression affirmant qu’une personne – ou, par extension, le pays – est figée ». Pour l’artiste résidant au Canada, «Kita Nago est un mouvement pacifique, une révolution tranquille derrière un symbole – l’arbre – qui stimule le peuple haïtien à bouger, à aller de l’avant dans un esprit positif ».
Pour sa part, le professeur en sociologie de la communication à l’Université d’Etat d’Haïti, Louis Gabriel Blot, croit que « ce mouvement représente un peuple fatigué des problèmes de tous les jours, qui se redonne confiance et croit qu’avec le courage, la détermination et surtout la solidarité, il peut changer son destin ».
En tout cas, à chaque ville ou village traversé par le tronc d’arbre aux formes tarabiscotées, la foule grossit un peu plus. Le 14 janvier, lors de son arrivée à Port-au-Prince, des dizaines de milliers de personnes se sont massées pour l’occasion, bloquant la route nationale accédant à la capitale. L’arbre a même sa propre page sur la plateforme sociale Facebook.
Manno Ejèn considère ce mouvement comme « le premier rassemblant tous les Haïtiens de différente couches sociales, religions et tendances politiques ». Le poète pense que celui-ci « doit continuer dans le pays pour que ce même esprit les animent tous et leur permette de construire une nouvelle Haïti ».
Un musée à l’arrivée et des milliers d’arbres à planter
Parti aux Irois, dans le Sud-ouest du pays, le 1er janvier dernier, l’arbre a déjà parcouru plus de 400 kilomètres en deux semaines.
Après avoir longé la côte ouest et nord d’Haïti, et traversé 47 communes et 7 départements, Kita Nago devrait finir sa course à la frontière avec la République dominicaine, à Ouanaminthe.
Selon les organisateurs, un musée sera construit dans cette ville pour conserver le tronc d’arbre. En outre, chaque haïtien est invité à planter un arbre le jour, encore incertain, de son arrivée.
Jonas Laurince/Sophie Boudre

Charles Blé Goudé est détenu en Côte d'Ivoire


Nous apprenons que  Charles Blé Goudé,  partisan de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a été  arrêté ce jeudi  jeudi au Ghana. Les autorités ghanéennes l'ont transféré en Côte d'Ivoire. 

Lire : Charles Blé Goudé, proche de l'ex-président Gbagbo, détenu en Côte d'Ivoire


Meilleurs vœux pour la santé et pour l’environnement Epandages aériens de pesticides : Stop aux dérogations!



L’épandage aérien de pesticides est une technique à la fois nocive pour l’environnement et pour la santé humaine, utilisée par dérogation dans différents départements français.
Ces dangers sont non seulement liés à la toxicité des produits déversés (comme la déltaméthrine et la cyperméthrine, dont des études scientifiques prouvent la dangerosité) mais également aux risques liés à la technique elle-même, étant donné que la pulvérisation ne permet pas de contrôle suffisant de la propagation des substances utilisées.
Celles-ci se retrouvent présentes sur les terres environnantes, les nappes phréatiques, dans les habitations proches, et peuvent entraîner des effets néfastes à long terme pour la faune et la flore. Une étude américaine démontre par exemple que des résidus de pesticides persistent dans les moquettes des habitations dans un rayon allant jusqu’à 1.250 mètres autour des zones d’épandage, et ce durant 730 jours!
C’est précisément du fait de ces dangers avérés et reconnus que l’épandage aérien de pesticides est interdit, en principe.
Il l’est à la fois par une directive européenne, la directive  2009/128/CE  relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable et par la loi de Grenelle 2 au niveau français.
Ces législations permettent néanmoins des dérogations, mais dans des cas théoriquement très stricts.
Par exemple, la directive européenne exige, pour que les dérogations soient reconnues conformes au droit de l’UE, qu’aucune autre solution viable ne soit possible ou que la pulvérisation aérienne présente des avantages manifestes, du point de vue des incidences sur la santé humaine et l’environnement, par rapport à l’application terrestre des pesticides. La directive exige également que des mesures garantissant l’absence d’effets nocifs pour la santé des passants soient appliquées.
de la justice environnementale?
Catherine GREZE et Jean-Jacob BICEP dénoncent régulièrement ce chantage aux intérêts économiques particuliers et de court-terme. La banane en Guadeloupe ou en Martinique, la vigne et le maïs dans le Sud-ouest, quelques-uns de leurs producteurs et quelques entreprises de pesticides ne valent pas plus que le devoir de justice et de raison que les autorités publiques doivent appliquer.
Les députés européens ont à plusieurs reprises interpellé les préfectures, le gouvernement et la Commission européenne.
En ce début d’année 2013, le combat pour la sagesse et l’intelligence politique n’est pas perdu.
Le 10 décembre 2012, le tribunal administratif de Basse-Terre, en Guadeloupe, a rendu public son jugement annulant les arrêtés préfectoraux de juillet et octobre 2012, qui autorisaient des dérogations à l’interdiction de l’épandage aérien.
Considérant que « le préfet de Guadeloupe a insuffisamment évalué la situation et méconnu l’étendue des pouvoirs que lui confère le code rural dans l’intérêt de la santé publique et de la protection de l’environnement », le Tribunal administratif a ainsi tranché, sans ambigüité, en faveur du respect du droit.
Cette décision de justice, véritable sonnette d’alarme doit résonner dans les préfectures, les Etats-membres et jusqu’à Bruxelles, pour faire entendre la voix de la raison, celles que les responsables du scandale du chloredécone n’avaient pas entendue : les dérogations sont un piège au détriment de la santé humaine et de l’environnement et l’écologie est notre bien le plus précieux.

Jean-Jacob Bicep

jeudi 17 janvier 2013

Six revendications pour les Français/es d’outre-mers



- - -
LE CÉGOM
Un avocat pour les Français/es d’outre-mers
- - -

SIX REVENDICATIONS
POUR LES FRANÇAIS/ES
D’OUTRE-MERS


- - -
Paris, lundi 17 décembre 2012
Communiqué de presse
- - -


            Le président Pierre Paste et le bureau national du Cégom, après avoir consulté l’ensemble des adhérent/e/s, ont fixé samedi leurs six revendications nationales pour les Français/es d’outre-mers en 2013.

            Ces revendications, formulées sur la base de notre audit 2012 des politiques publiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mers (publié les 14/16 novembre), concernent respectivement - voir ci-après - la cherté de la vie, le chômage des jeunes, la santé, la culture, le racisme ou le financement du Cégom.

            Elles sont en premier lieu adressées au président de la République, François Hollande, auprès duquel le Cégom a sollicité un entretien dès le 8 novembre.

            Les 62.412 adhérent/e/s et sympathisant/e/s du Cégom sont également invité/e/s à présenter ces revendications à leurs élus locaux et nationaux, ainsi qu’aux représentant/e/s locaux de l’État, à travers l’ensemble du territoire national (sous la forme d’une lettre-type de demande d’entretien - voir ci-après - qu’il leur est proposé d’adresser à ces différents interlocuteurs).

            Par ailleurs, nos adhérent/e/s et sympathisant/e/s sont encouragé/e/s à promouvoir à cette occasion les revendications locales qui leur paraîtront pertinentes et qui auront au préalable été approuvées par le bureau national du Cégom.



- - -
Contact :
David Auerbach Chiffrin,
porte-parole
06 10 55 63 60
contact@cegom.org
- - -



- - -
LE CÉGOM
Un avocat pour les Français/es d’outre-mers
- - -

LES REVENDICATIONS
DU CÉGOM EN 2013

formulées sur la base de son audit 2012
des politiques publiques conduites par l’État
en direction des Français/es d’outre-mers

- - -
Paris, samedi 15 décembre 2012
- - -



            1. CHERTÉ DE LA VIE - Les incertitudes qui pèsent sur un contrôle effectif des prix (qui soit doté de moyens suffisants puis rendu public), les inquiétudes face à la hausse du prix des billets d’avion (ainsi qu’à la baisse du nombre et du poids des bagages autorisés), l’absence de continuité territoriale satisfaisante et les menaces qui pèsent sur la pérennité des congés bonifiés restent des questions cruciales.

            Le Cégom demande un plan d’ensemble contre la vie chère.
_ _ _

            2. JEUNESSE - Nos jeunes se trouvent à la fois principaux auteurs et principales victimes d’une violence croissante dont les facteurs, notamment l’échec scolaire, l’usage et le trafic de drogue (voir les mesures n°78 et 94 annoncées au terme des Égom), ainsi que le chômage, doivent faire l’objet d’un traitement global.

            Le Cégom demande un plan d’ensemble pour la jeunesse ultramarine, outre-mers aussi bien que dans l’Hexagone.
_ _ _

            3. CONDITIONS DE VIE & SANTÉ - L’État s’est engagé à réaliser une étude sur les conditions de vie des Français/es d’outre-mer, notamment en matière de santé (voir les mesures n°28 et 60 annoncées par l’État au terme des Égom). L’obésité, la drépanocytose, le diabète, l’alcoolisme, le sida ou le cancer de la prostate constituent des maux que les Français/es d’outre-mers connaissent avec une intensité notable.

            Le Cégom demande la réalisation de l’enquête publique annoncée sur les conditions de vie des Français/es d’outre-mer, notamment dans l’Hexagone, ainsi qu’un plan global sur leurs conditions de vie et leur santé.
_ _ _

            4. MÉMOIRE & CULTURE - Les Français/es d’outre-mer, notamment dans l’Hexagone, devraient retrouver une politique d’accompagnement de leurs associations qui œuvrent pour la prise en compte globale et nationale de leur histoire et de leur culture, afin d’assurer la cohésion sociale la meilleure.

            Le Cégom demande un plan d’ensemble relatif à la mémoire de l’esclavage et à la diffusion des cultures ultramarines, ainsi que la nomination par voie de circulaire de responsables du suivi de ce plan au niveau des préfectures de région.
_ _ _

            5. LUTTE CONTRE LE RACISME - Le discours du 10 septembre du premier ministre Jean-Marc Ayrault au Camp des Milles a laissé espérer une relance des Copec (commissions pour la promotion de l’égalité des chances et de la citoyenneté), ainsi qu’une politique plus digne à l’égard des sans-papiers, notamment des ressortissant/e/s de pays appartenant à la Francophonie (dont les ancêtres ont versé leur sang sous l’uniforme française au cours des deux dernières guerres mondiales, afin que la France préserve sa liberté et ses valeurs).

            Le Cégom demande l’intégration des représentant/e/s régionaux du Cégom aux différentes Copec ainsi qu’une politique plus digne à l’égard des sans-papiers et notamment le rattachement de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés & apatrides) au ministère des affaires étrangères.
_ _ _

            6. SOUTIEN POLITIQUE OU FINANCIER - L’action du Cégom, qui assure notamment une mission de suivi des Égom (États généraux de l’outre-mer) que l’État s’était engagé à assurer, a un coût. Notamment, la réalisation de notre audit 2012 peut être évaluée à 30.000 €. Par ailleurs, le Cégom, afin d’assurer au mieux ses missions de développement du lien socia lentre l’ensemble de nos compatriotes, doit pouvoir proposer des réunions publiques décentralisées.

            Le Cégom demande un soutien politique, logistique et financier à ses actions et réunions.
_ _ _

            7. CONSIDÉRATIONS LOCALES - Après approbation par le bureau national du Cégom, ce dernier apporte son soutien aux revendications suivantes, avancées ou appuyées par ses membres :     
......................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................

 

- - -
LE CÉGOM
Un avocat pour les Français/es d’outre-mers
- - -

DEMANDE D’ENTRETIEN

des membres & sympathisant/e/s du Cégom
avec leurs élu/e/s locaux & nationaux
& avec les représentant/e/s locaux de l’État
en vue de leur présenter
nos revendications
pour l’année 2013

- - -
Fait à _ _ _ _ _ _ _ _ _ _,
le _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
- - -



            Madame, Monsieur,



            Les 14/16 novembre, au terme d’un processus de consultation entamé le 11 septembre auprès de 62.412 personnes, le Cégom (Collectif des États généraux de l’outre-mer) publiait un nouvel audit des politiques publiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mer, intitulé «Awa, j’adhère pas ! Financièrement, on s’enfonce» (réf. 20121007-99.pdf) ;

            Le sociologue Pierre Pastel, président du Cégom, en livrait les grandes lignes en direct sur le plateau du journal télévisé de France Ô ;

            La presse ultramarine s’en faisait ensuite l’écho (France-GuyaneFrance-Antilles GuadeloupeFrance-Antilles MartiniqueClicanoo.reGuyawebDom Hebdo).


            Les adhérent/e/s et sympathisant/e/s du Cégom à....................................................
sollicitent aujourd’hui un entretien afin de recueillir votre point de vue sur les revendications ci-jointes, formulées sur la base de cet audit et adoptées le 15 décembre par leurs instances nationales, en même temps que le modèle de la présente lettre.

            Les membres du Cégom sollicitent également votre soutien à la demande d’entretien présentée le 8 novembre au président de la République, M. François Hollande. En effet, une semaine avant la publication de notre audit 2012, nous lui en avons adressé une première synthèse, en même temps qu’une demande d’entretien ayant pour objet de lui en exposer les principaux axes.

            En février, le Cégom publiera un bilan des réponses reçues à nos revendications.



            En l’espoir d’un prochain entretien, nous restons à votre disposition pour tout complément d’information et vous prions, Madame, Monsieur, d’agréer l’expression de notre considération.


 
Pour le Cégom,

 

LE BUREAU LOCAL/DÉPARTEMENTAL/RÉGIONAL :

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _



LE BUREAU NATIONAL :

Pierre PASTEL,

président

David AUERBACH CHIFFRIN,
premier vice-président, secrétaire général

Rose-Hélène FONTAINE,
trésorière nationale

Daniel ILLEMAY,
vice-président

Anick PASTOUR,
secrétaire générale adjointe

contact@cegom.org
06 10 55 63 60



RÉFÉRENCES

 

                [1] DOCUMENTS-CLEFS EXTERNES AU CÉGOM

                [1.3] 14 janvier / 10 mars 2012 - Positions de campagne de François Hollande sur les outre-mers
                www.tjenbered.fr/2012/20120310-98.pdf

                [1.2] 13/15 juillet 2010 - Les 137 mesures du conseil interministériel de l’outre-mer, sept mois après (Document communiqué le 3 septembre 2010 au Comité de suivi des décisions du conseil interministériel de l’outre-mer relatives à l’Hexagone par la délégation générale à l’outre-mer du ministère chargé de l’outre-mer)
                www.outre-mer.gouv.fr/IMG/pdf/137_mesures.pdf
                www.tjenbered.fr/2010/20100903-99.pdf

                [1.1] 15 octobre 2009 - Une synthèse des États généraux de l’outre-mer sur la base des rapports publics remis au 31 août 2009 (par l’Accd’om, Association des communes & collectivités d’outre-mer)
                www.etatsgenerauxoutremer.net/20090831-96.pdf
                www.tjenbered.fr/2009/20090831-96.pdf

                [2] REVUE DE PRESSE

                [2.7] 30 novembre 2012 - La politique parisienne vue par les outre-mer (France-Guyane)
                www.tjenbered.fr/2012/20121130-98.pdf

                [2.6] 30 novembre 2012 - Les Français d’outre-mer souffrent d’un manque d’attention (France-Antilles Martinique)
                www.tjenbered.fr/2012/20121130-99.pdf

                [2.5] 29 novembre 2012 - L’action gouvernementale vue de l’outre-mer (France-Antilles Guadeloupe)
                www.tjenbered.fr/2012/20121129-99.pdf

                [2.4] 22 novembre 2012 - Cegom : l’insatisfaction domienne progresse (Clicanoo.re)
                www.tjenbered.fr/2012/20121122-79.jpg

                [2.3] 20 novembre 2012 - 23% de satisfaction pour le gouvernement Ayrault (Guyaweb)
                www.tjenbered.fr/2012/20121120-99.pdf

                [2.2] 19 novembre 2012 - Le Cegom met en garde contre la dégradation de la situation économique des outre-mer (Dom Hebdo)
                domhebdo.com/modules.php?name=politique&id=4136&level=2&module_title=politiquexcxc1
                www.tjenbered.fr/2012/20121119-89.jpg

                [2.1] 22 octobre 2012 - Trois questions à David Auerbach Chiffrin, porte-parole du Collectif des États généraux de l’outre-mer dans l’Hexagone (Cégom) : «Les avis sur les États généraux sont réservés»(France-Antilles Guadeloupe) {voir reproduction en dernière page}
                www.tjenbered.fr/2012/20121022-89.jpg
                www.tjenbered.fr/2012/20121022-89.png

                [3] COMMUNICATIONS PUBLIQUES DU CÉGOM

                [3.2] 19 novembre 2012 - Second «bilan de santé» des Français/es d’outre-mers : les Français/es d’outre-mers attirent l’attention de François Hollande sur la dégradation de leur situation économique - Communiqué du Cégom (Collectif des États généraux de l’outre-mer) - Communication n°TRF2012-13H
                www.facebook.com/553781094636247
                www.tjenbered.fr/2012/20121119-00.pdf

                [3.1] 4 mai 2012 - Équité, emploi, développement : à la veille du second tour, le Cégom invite ses compatriotes au juste choix - Communiqué du Cégom (Collectif des États généraux de l’outre-mer dans l’Hexagone) - Communication n°TRF2012-13
                www.tjenbered.fr/2012/20120504-00.pdf [fr]
                www.facebook.com/note.php?note_id=449598541721170 [fr]

                [4] COMMUNICATIONS & DOCUMENTS INTERNES DU CÉGOM

                [4.4] 16/31 décembre 2012 - Liste publique actualisée des 121 membres des instances centrales et des commissions régionales & thématiques du Cégom
                www.tjenbered.fr/2012/20121231-89.pdf

                [4.3] 14/16 novembre 2012 - «Awa, j’adhère pas ! Financièrement, on s’enfonce» (Audit des politiques publiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mers depuis l’entrée en fonction du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, premier ministre, résultant d’une consultation menée du 11 septembre au 13 novembre 2012 auprès des adhérent/e/s & sympathisant/e/s du Cégom ainsi que des actrices & acteurs des Égom, à l’attention de François Hollande, président de la République - Les outre-mers & leurs originaires attirent l’attention de la majorité présidentielle sur la dégradation de leur pouvoir d’achat & la reconnaissance inachevée de la République)
                www.tjenbered.fr/2012/20121007-99.pdf

                [4.2] 30 avril 2011 - Statuts et règlement intérieur du Cégom, Collectif des États généraux de l’outre-mer dans l’Hexagone, sur la base de sa charte du 27 octobre 2009, adoptés en assemblée générale constitutive le 30 avril 2011 au 80 de la rue de Paris, à Montreuil en Seine-Saint-Denis, dans les locaux du Collectifdom (Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais & Mahorais), en présence de David Auerbach Chiffrin, Jean-Jacob Bicep, Lydie Condapanaïken-Duriez, Daniel Dalin, Christine Houblon, Daniel Illemay & Pierre Pastel
                www.tjenbered.fr/2009/20091027-96.pdf

                [4.1] 23/30 septembre 2009 - «Synthèse des propositions de l’outre-mer dans l’Hexagone» | Rapport des trente-neuf rapporteur/e/s ayant pris part aux Égom (États généraux de l’outre-mer) dans l’Hexagone remis les 23-30 septembre 2009 à Patrick Karam, délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français/es d’outre-mer
                www.tjenbered.fr/2009/20090831-85.pdf

                [5] PHOTOGRAPHIES

                [5.3] 14 novembre 2012 - Capture d’écran du président Pierre Pastel présentant l’audit 2012 du Cégom sur Info Midi, journal télévisé de France Ô, groupe France Télévisions

                [5.2] 14 novembre 2012 - Capture d’écran de la journaliste Karine Sigaud-Zabulon présentant l’audit 2012 du Cégom sur Info Midi, journal télévisé de France Ô, groupe France Télévisions
                www.tjenbered.fr/2012/20121114-99.jpg

                [5.1] 14 novembre 2012 - Capture d’écran du président Pierre Pastel et de la journaliste Karine Sigaud-Zabulon présentant l’audit 2012 du Cégom sur Info Midi, journal télévisé de France Ô, groupe France Télévisions



                Le Cégom (Collectif des États généraux de l’outre-mer) est une association fondée le 12 septembre 2009 afin d’assurer un suivi critique mais sans esprit partisan des Égom (États généraux des outre-mers) et rassemble 18 président/e/s ou rapporteur/e/s de commission des Égom : Pierre Pastel (président du Cégom), Patrick Arnolin, David Auerbach Chiffrin, Angèle Beaurain-Dormoy, Jean-Jacob Bicep, Jules Capro-Placide, Yves-André Cheney, David Fimiez, Gérard Ginac, Johan Giraud-Girard, Daniel Illemay, Patrick Jeannette, Jean-Moïse Nice, Christiane Nollet, Pascal Perri, Pascal Rigaud, René Silo & Bernard Solitude,

                Raymond Kromwell étant décédé le 19 novembre 2012.

                www.cegom.org

                Siège social : Maison des associations du XIème arrondissement de Paris
                8, rue du Général-Renault, BP 56, F-75011 Paris