vendredi 11 octobre 2013

BILAN DE LA GRÈVE SUR LE RÉSEAU MOZAÏK



Martinique 1ère Télé, préparant un bilan de la grève de certains chauffeurs de bus du réseau Mozaïk à présenter au journal de ce soir, m’a interrogé en ma qualité de représentant des élus de l’opposition, m’a posé la question suivante :

« Que pensez-vous de l’intervention tardive du président de Région dans le conflit dans les transports publics de la CACEM ? » 

Ma réponse a consisté à faire 3 constats à propos de ce conflit qui a duré 46 jours :

- 1°) Il s’agit, hélas, de type de conflit courant en Martinique, à cause de l’archaïsme social existant dans certaines entreprises. Un Syndicat présente légitimement une plate-forme de revendications professionnelles concernant les conditions d’hygiène, de sécurité et les salaires. Mais les patrons, peu coutumiers de négociations collectives, refusent la discussion en mettant en cause la représentativité du Syndicat.

- 2°) Le Président de la CACEM, donneur d’ordre dans le cadre de la délégation de service public, a brillé par son absence et sa passivité. Exécutif d’une institution qui finance toutes les entreprises de transport quelles soient délégataire, co-traitants, sous-traitants ou encore sous-sous-traitants, c’est le Président de la CACEM qui aurait prendre l’initiative de la médiation sitôt le constat de non-dialogue des deux parties.

- 3°) « La nature ayant horreur du vide », le Président de Région a saisi l’occasion pour combler la défaillance de son collègue et allié politique. Il est dans son rôle mais son intervention a été, à la fois, trop tardive et non dénouée d’arrière-pensées politiciennes. 

Ce conflit a trop duré car il a entrainé 46 jours de souffrance pour les chauffeurs salariés, les usagers et des acteurs économiques. La négociation doit devenir la règle dans le secteur des transports de voyageurs en Martinique !

Le 11 octobre 2013

Daniel MARIE-SAINTE

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