vendredi 13 septembre 2013

Victorin Lurel, dis-moi, tu nous prendrais pas un peu pour des cons?


J’avais jusque-là décidé de ne pas te calculer, un peu à la manière des vendeuses haïtiennes de tchilòt taille bâche qu’on rembarre à la rue piétonne de Fort-de-France, par habitude. Et puis aujourd'hui, par hasard, sur le mur Facebook du beau-frère d'une jolie amie à moi qui couvre ses seins que je ne saurais voir, je suis tombé sur ta déclaration: 

"On a demandé à toute personne ayant des armes chez elle de venir les déposer dans les commissariats et les gendarmeries. Moi, ministre, j'avais un vieux fusil d'il y a 25 ans, je l'ai remis pour l'exemple."

Euh, sincèrement, tu crois vraiment qu'un bad boy ira remettre son flingue aux poulets comme il le ferait avec un DVD porno loué dans un vidéo club? Cette énième brève de comptoir a de quoi faire rigoler. Me kalans, installé dans mon canapé mental, pour voir en HD, un loulou en 3D débarquer chez les flics, leur rendre son gun, sachant qu'il risque 3 ans de taule et 3750 euros d'amende pour port d'arme illégal, je trouve ça franchement fendard. Kouyon menm.

Pour tout te dire, ta bonne blague me change de ta décision puante de big up ce gang mafieux, lascars en col blanc, qu'est le lobby de la banane. Attitude qui me fait me demander s’il faut prendre des pincettes pour l’envoyer au laboratoire. Comme une belle grosse merde onctueuse enfermée dans un pot semblable à celui d'un yaourt Cito.

Ta citation populiste sortie d'un coin de ta tête de larbin, me fait penser que tu as soit voyagé au pays des Teletubbies, soit pris le thé avec les Bisounours. Persuadé je suis que te complaire à ronger cet os Pedigree qu'est le ministère du Tourisme que ce président – dont on aimerait que Bozo le Clown sorte de son corps – t'a offert, te permet de profiter des biftons par liasses de 100€ du coffre-fort de Matignon qui te sont grassement donnés.

Après tout, les métiers où l’on est payé pour blablabla des conneries insipides, c'est pas ce qui manque. Quelque part c’est touchant de t’imaginer dans ton fauteuil acheté chez Crozatier avec, dans le dos, scotché au mur, un poster de Babeth de Rozières. Et également en train de taper fort sur ton clavier AZERTY entre deux ti-punch de Damoiseau. Mais bon. Enfin bref.

Voir l'application avec laquelle, comme un chauffard repassant trois fois sur sa victime, tu écrabouilles toutes revendications légitimes de Guadeloupéens et de Martiniquais, je peux t'affirmer que t'entendre, avec ton phrasé gâteau coco qui colle un peu au palais, te repaitre de tous ces commentaires de lecteurs qui t’invitent à la démission, offusqués par ton côté vendu-parvenu-repu, tu trouves enfin une raison d’exister. Ne manquerait plus que tu t'exhibes en Zizi Jeanmaire ou en Ru Paul. Extravaganza!

Je vais te dire Victorin – je peux t'appeler Toto? – tes procédés sont dégueulasses. Tu nous prends vraiment pour des cons. Oui, boug. Tu te fous de ma gueule et ça, vois-tu, j'aime pas trop. Et si tu te demandes pourquoi je m'en prends autant à toi, eh ben c'est parce que c’est de bonne guerre que les jeunes quadras tapent sur les vieux sexagénaires. Que c’est dans l’ordre des choses. Mais je sais que tu t'en fiches royalement, vu qu'avec l’espérance de vie en politique qui n’en finit plus de rallonger, tu seras encore là dans vingt ans. Han, n'est-ce pas? 

En attendant je ne te dis pas au revoir car tu ne vas pas m’entendre. Tu as sûrement les oreilles qui sifflent.

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