mardi 23 octobre 2012

Je t’aime, moi non plus : chronique d’une mort programmée.



 
Sommes-nous en train de revivre une des périodes sombres de l’histoire de France ?
Les drépanocytaires sont-ils en train d’être considérés comme des parias alors qu’ils paient déjà le prix fort à cause du mal dont ils sont atteints ?
A cause de ce handicap, puisqu’il est considéré comme tel par des  assureurs et autres professionnels de cet acabit, les dits drépanocytaires se trouvent pris dans un cercle vicieux qui leur empoisonne l’existence ! La cause ? Ils sont drépanocytaires tout simplement et d’aucuns, notamment les banquiers et surtout  les assureurs, refusent catégoriquement d’accéder aux requêtes de cette catégorie de la population qui n’a commis d’autre « crime » que celui de solliciter un prêt ou d’obtenir une assurance.
Notons que les drépanocytaires ne demandent pas l’aumône. Non ! Ils demandent à profiter des mêmes droits que les personnes dites « normales » : les assureurs refusent d’assurer les drépanocytaires SS SC SBT, y compris les AS, dits porteurs sains : ce qui démontre que l’ignorance sur la pathologie peut induire en erreur et faire commettre les pires avanies.
Lors d’une demande de prêt, surtout pour l’accès à la propriété, un assureur a textuellement avancé : « … vous risquez de mourir très rapidement, alors nous n’allons pas vous assurer… » ! Un autre a avancé « … Si vous êtes en arrêt à cause de votre maladie, vous ne serez pas remboursé… »
Dans quel pays sommes-nous et à quelle époque vivons-nous ? De telles paroles et des actes aussi répréhensibles doivent être dénoncés dans la mesure où ils relèvent de la discrimination pure et simple. A ce titre, la loi protège les citoyens, drépanocytaires ou pas, contre de tels faits. De plus, grâce à l’acharnement des acteurs de la pathologie et à la volonté des instances gouvernementales de réveiller les consciences en ce sens, en l’occurrence le ministère de l’éducation nationale, la maladie, la drépanocytose a été incorporée dans le  baccalauréat technologique (sciences et technologies de la santé et du travail- biologie et physiopathologie humaines) de cette année.
Et dire que certains professionnels, par leur comportement irréfléchi, veulent vivre dans le déni en refusant de reconnaître que l’on peut être drépanocytaire et un client honnête. Trouvez l’erreur… !
La HALDE sera saisie pour redresser certains torts et éviter les débordements qui portent atteinte à la dignité, notamment des drépanocytaires, qui ne demandent, une fois de plus, qu’à être considérés comme des êtres humains à part entière…
 
                                                  La présidente
A.P.I.P.D. (Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose
Siège social : MDCA 20, rue Edouard Pailleron  75019 Paris
Correspondance : 7 ter, rue  Edouard Vaillant 93400 Saint-Ouen
Tél: 01 40 10 02 49 / Fax: 01 40 10 96 38
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