jeudi 27 septembre 2012

Tunisie : Accusée d'avoir été violée !


Le site d’information Businessnews rapporte: «la jeune femme victime de viol par 2 agents des forces de l’ordre, le 3 septembre dernier, aurait été convoquée pour comparaître devant le juge d’instruction mercredi 26 septembre, en tant qu'accusée pour «outrage public à la pudeur» et afin d’être, également, confrontée à ses deux agresseurs».

Les faits, dénoncés par plusieurs associations et suscitant l’émotion et l’écœurement de la société civile, sont HAUTEMENT INADMISSIBLES.

Cette jeune femme a subi le pire scénario que l’on puisse imaginer: être agressée dans sa chair et sa pudeur par ces mêmes forces de l’ordre censées justement la défendre contre ce type de brutalité.

QUAND LE «PROTECTEUR» DEVIENT UN BOURREAU LÉGITIME!

Car cela va sans dire que, forts de leur légitimité et de leurs prérogatives, les agents de police ont commis leur forfait.

Que cela se soit produit, c’est déjà inadmissible, que la jeune fille en soit l’accusée et non la victime, c’est de l’ordre de l’inconcevable.

La suite logique et attendue de la mésaventure de cette jeune fille aurait été qu’elle soit totalement prise en charge, qu’elle bénéficie d’un encadrement psychologique et thérapeutique, qu’elle soit réhabilitée pour un mal que rien, ni personne ne pourra lui faire dépasser.

Quels qu’aient pu être son comportement et sa tenue lors des faits, cela est totalement dérisoire face a ce qu’elle a enduré.

Mon adhésion et ma solidarité sont entières avec les associations qui dénoncent à raison «de tels comportements qui transforment une victime en accusée afin de la tenir responsable d’un crime qui a été commis contre elle et afin de la terroriser pour la dissuader de porter plainte et décourager ainsi les autres victimes de telles pratiques».

Dressons nous tous contre cette injustice intolérable qui rend légitimes les abus, la maltraitance et le viol et qui n’a d’autre objectif que L’INTIMIDATION à travers des procédés odieux, où l’être humain, et plus particulièrement la femme, est relégué au stade de VULGAIRE OBJET.

«Mademoiselle, en guise d’excuses, vous êtes priée de répondre du crime d’avoir été l’objet d’un viol collectif par la police»: Voilà la morale de l’histoire!

Meddeb Radhi (page officielle )

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