vendredi 27 juillet 2012

L’adoption du traité international sur le commerce des armes compromise


Aujourd’hui, les Etats membres de l’ONU sont réunis pour l’ultime journée de la conférence des Nations unies sur le traité international sur le commerce des armes (TCA).

La dernière version du texte proposée par le président de la conférence diplomatique, l’ambassadeur argentin Garcia Moritan, circule entre les mains des 193 Etats participants qui s’expriment depuis hier en défendant leurs positions nationales. Depuis ce matin à New York, plusieurs signes montrent que l’adoption d’un instrument est désormais compromise.

« Empêtrés dans des problèmes de procédure,  préoccupés par la recherche des compromis et la défense de leurs seuls intérêts, certains Etats n’ont pas pu produire le texte le plus ambitieux possible» analyse Zobel Behalal, chargé de plaidoyer paix et conflits pour le CCFD-Terre solidaire présent à New York.

Le texte actuellement en discussion contient des avancées pour la lutte contre le transfert irresponsable des armes conventionnelles dont la mention des Armes légères et de petit calibre (ALPC) et  l’obligation pour les  Etats d’adopter des organismes nationaux de contrôle. Il est aussi caractérisé par des lacunes sur la transparence et la liste des armes à contrôler.

Pour Zobel Behalal, « les chances sont maintenant compromises car plusieurs pays dont la Russie et les Etats-Unis se sont exprimés ce matin dans le sens d’une discussion ultérieure autour de cet instrument.Or d’après le mandat reçu de l’AG de l’ONU, cette conférence doit adopter un texte par consensus »
Cette impasse provoquée par des états membres permanents du conseil de sécurité est un affront aux espoirs des populations civiles victimes de la circulation des armes. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire