samedi 5 mai 2012

DISCOURS DE FRANCIS CAROLE, CANDIDAT SUR LA CIRCONSCRIPTION DE FORT-DE-FRANCE



Tout moun-an an bel bonjou !
Pa ni lésans mé ni konsyans !


Chers camarades et amis,
Mesdames et Messieurs,
Martiniquaises, Martiniquais,


Je veux d’abord vous remercier tous d’être ici, à Moutte, aujourd’hui, avec nous.

Merci du fond du cœur.

Merci pour la force que vous nous transmettez.

Merci d’être venus de tous les quartiers de Fort-de-France. Je vois des amis de Dillon,  Sainte-Thérèse,  Canal Alaric,  Volga-plage,  Calvaire, Trénelle, Châteauboeuf, Balata, Redoute, Moutte, Godissard, Texaco , Pointe de la Vierge , Renéville, Clairière, Cluny, Tivoli, Citron,  Bois Boyer, La Ferme, De Briand, Coridon, Didier, Bas-Maternité, Fonds D’Or, Ravine Vilaine, Post-Colon, La Médaille...Bref ! Des quatre coins de notre circonscription.

Merci aussi aux amis venus de toute la Martinique, en témoignage de solidarité et en signe de partage d’une même espérance. Ils ont bien compris que le combat que nous engageons est un combat pour toute la Martinique et pour tous les Martiniquais. C’est un combat national pour notre avenir commun.

La remarquable équipe qui anime la campagne à Fort-de-France a tout mis en œuvre pour vous recevoir dans les meilleures conditions. Elle a tenu le pari de ce rassemblement. Je veux la remercier et la féliciter.

Permettez-moi aussi de saluer chaleureusement celles et ceux qui m’ont précédé à cette tribune :

-          Ma suppléante, Maryline LESDEMA dont chacun connaît l’engagement pour la jeunesse et pour la Martinique,

-          Alexandre POTIRON  et le docteur Félix DUTON, symbole que notre cause a non seulement des racines profondes mais aussi de jeunes branches qui, déjà, scrutent l’avenir et se préparent aux luttes que notre peuple devra mener.

-          Georges ERICHOT, du Parti Communiste Martiniquais, ce parti qui, dans les années balbutiantes de la conscience martiniquaise, a su donner une direction aux espérances de notre peuple et de la classe ouvrière.

-          Marie-Hélène LEOTIN, du CNCP. Le CNCP qui, comme chacun le sait, est une partie de mon parcours et de mon héritage à laquelle je reste très attaché.

-          Claude CAYOL qui a rappelé qu’au-delà de nos différences, nous devons toujours privilégier les intérêts de notre pays.

-          Marcellin NADEAU, du MODEMAS, lui-même engagé dans la circonscription
du Nord et qui a notre soutien fraternel. Nous serons avec lui le 15 avril au Prêcheur.

-          Au même titre que Marcellin, dans le même élan de fraternité, d’affection et de respect mutuel, Jean-Philippe NILOR, du MIM, qui portera nos couleurs dans la circonscription du Sud.

-          Clément CHARPENTIER-TITY, du PALIMA. Je ne sais plus comment le présenter, tellement il est complice des ces longues années de lutte.

A Alfred MARIE-JEANNE et à Claude LISE, je veux dire ceci : Si vous n’aviez pas été là, si vous n’aviez pas fait cause commune pour la Martinique, si vous n’aviez pas sacrifié le confort des postes pour permettre à notre pays de faire un pas, où serions-nous aujourd’hui ?

Certains, ceux-là mêmes qui ont tout mis en œuvre –même l’inavouable- pour tenter de freiner la marche de notre histoire, sont déjà –misère de l’indécence politique !-assis à la table des convives, la fourchette haute et l’appétit féroce, prêts à en expulser tous ceux qui ne leur signeraient pas un acte de soumission.

Le peuple martiniquais, le moment venu, saura les sommer de bien vouloir quitter la table…qu’ils n’ont pas aidé à dresser

Vous avez donc écrit une page de notre histoire. Une page noble. Mais qui vous a dit que vous n’aviez plus rien à faire ? Qui vous a dit que la tâche était achevée ? La vérité est que la Martinique a besoin de vous et que votre responsabilité est d’écrire encore bien des pages du combat martiniquais. Car notre histoire continue. Elle se poursuit avec vous, avec nous tous, jusqu’à la pleine émancipation de notre peuple. Et le temps n’a pas le pouvoir de rider
la jeunesse de la conscience et de l’espérance.
Vendredi 30 mars, ce vendredi, au Robert, nous serons tous à tes côtés, Chaben…

Je remercie enfin les organes de presse et les journalistes qui ont répondu à notre invitation ; je vous demande de faire de votre mieux pour leur faciliter la tâche.

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

La campagne des législatives que nous entamons, en ce mois de mars, se veut une étape sur la longue route des batailles qui nous attendent. Je pense singulièrement à la mise en place de la Collectivité unique en 2014.

Je me dois de vous dire que les résultats de ces législatives des 9 et 16 juin prochains détermineront de manière substantielle, l’issue du choc de 2014. C’est la raison pour laquelle nous devons, partout, dans le Nord avec Marcellin NADEAU, dans le Sud avec Jean-Philippe NILOR, dans le Centre-Atlantique avec Alfred MARIE-JEANNE et à Fort-de-France avec Francis CAROLE, y jeter toutes nos forces, toute notre énergie, toute notre passion pour gagner.

Nous devons être mobilisés et au combat comme jamais nous ne l’avons été, car, jamais sans doute, les enjeux n’ont été aussi importants pour notre futur commun.

A ce propos, force est de constater que les français ont inventé une bien curieuse conception de la démocratie : La démocratie de la prime de 20% .

Aussi, une liste qui sortirait en tête du scrutin, avec moins de 50% des suffrages exprimés et une seule voix d’avance sur la liste suivante, obtiendrait, d’emblée 20% des sièges, soit 11 sièges. Et, obscure miracle de la démocratie de la prime, une équipe minoritaire dans le pays serait, du seul fait de la prime de 20%, majoritaire en sièges et mettrait la main sur tout le pays !

Et c’est d’ailleurs le cas aujourd’hui où une coalition qui n’a pas le soutien  majoritaire du pays maîtrise tous les rouages de la Région et s’autorise toutes les arrogances et toutes les extravagances. Qu’il y ait une prime de 5%, soit ! Mais une prime de 20%, ce n’est plus de la démocratie mais de la primocratie.

Si vous nous accordez votre confiance les 9 et 16 juin, nous nous battrons pour que cette disposition de la loi de juillet 2011 soit revue au profit d’un dispositif plus conforme au respect du suffrage populaire.

Chers amis,

Plus tard, au cours de la campagne, nous aurons l’occasion de présenter notre programme. Mais nous voulons, dans ce rassemblement où vous êtes venus si nombreux, vous exposer nos grandes orientations, le sens de notre candidature, la vision qui nous porte.

Notre démarche consistera en effet, à accompagner les foyalais et les Martiniquais et à les aider à mieux résister dans un contexte que nous savons difficile. Elle consistera aussi à anticiper et à mieux préparer l’avenir.

Dans notre conception, le rôle du député ne se réduit pas à aller, de loin en loin, à l’Assemblée Nationale pour voter les lois et le «  budget de la nation » ou encore  contrôler l’action du gouvernement. Le député doit aussi assumer une fonction d’interface entre les citoyens qu’il représente et le gouvernement français en place, quel qu’il soit. Dans la configuration institutionnelle actuelle, il est le porte-parole et le défenseur de la Martinique.

Or, qui ne mesure pas, aujourd’hui, la gravité de la situation sociale dans notre pays ?

Qui n’a pas conscience de la dégradation accélérée des conditions et du niveau de vie de la population ?

Jugeons-en :

Ø     Le nombre de ménages surendettés a fait un bond d’environ 8% entre 2010 et 2011.

Ø     Dans une communication datant d’octobre 2011, le Pôle Emploi reconnaissait que, fin 2011, le nombre de demandeurs d’emplois avait atteint son plus haut niveau depuis 10 ans (autour de 25%) !

Ce sont les jeunes de moins de 25 ans (plus de 60%), les femmes et les séniors qui sont les plus touchés. Quant au chômage de longue durée, il ne cesse d’augmenter.

Le chaudron boue. Il en est des éruptions sociales comme il en est des éruptions volcaniques. On sent que ça gronde. On sait que ça finira par exploser, mais on ne sait ni le jour ni l’heure de l’explosion.

Au-delà de cette situation dégradée pour les personnes, c’est tout le service public qui se trouve en difficulté du fait, principalement, du désengagement de l’Etat :

Ø     L’école publique est une des victimes de cette politique, avec de nombreuses suppressions de postes et des fermetures d’établissements.

Ø     La situation au CHU Pierre Zobda Quitman, et d’une manière générale dans les hôpitaux, ne permet plus de garantir la sécurité des usagers.

Et l’on aura bien compris que ce n’est pas un ravalement de façade qui répondra aux urgences de l’heure. L’hôpital a surtout besoin d’une opération à cœur ouvert, pas d’un lifting. Quand le malade ira mieux, quand il aura retrouvé force et vigueur, et si nous en avons les moyens, nous verrons bien pour la coquetterie du lifting. Mais nous ne devons pas nous tromper de priorité !


Je ne veux affoler personne, mais je veux que nous soyons conscients que le climat général risque encore de se dégrader. Tout au long de mon action politique, j’ai toujours considéré comme un devoir de vous dire la vérité, même quand celle-ci pouvait soulever une inquiétude légitime. Mais un peuple averti en vaut deux.

En effet, la crise de la zone euro a entraîné, en France, le vote par le gouvernement Fillon, de deux plans d’austérité successifs, en août et en septembre 2011. Ces plans d’austérité ont eu des incidences directes sur la Martinique.

Pire ! Nul ne doute plus d’un troisième plan d’austérité après les élections présidentielles…Cela quelque soit le vainqueur ! Ma réflexion vise, bien entendu, ceux qui sont présentés comme les deux « principaux » candidats.

Nous assistons, au prétexte d’une lutte contre le déficit budgétaire, au triomphe du modèle néolibéral, dans l’Union Européenne et dans les économies capitalistes à l’échelle mondiale. Ce modèle donne la primauté à la dictature des marchés qui génère, d’un côté, « les revenus indécents », de l’autre, l’augmentation du chômage de masse, l’accroissement des inégalités et de la misère.

Ce sont donc les plus pauvres et les classes moyennes qui paient les dérives de l’oligarchie financière, hors tout contrôle. Les « réformes structurelles sur le marché du travail » que les oligarques ont commencé à instaurer conduisent en réalité à la politique des bas salaires et de l’exclusion. 

Au total, la conjonction de l’agonie du modèle économique en place, du désengagement de l’Etat et des politiques d’austérité accentuera la dégradation des services publics et du tissu social.

Il se trouve pourtant, dans ce contexte de récession qui frappe les jeunes, les femmes,  les travailleurs, les retraités, les classes moyennes, il se trouve des responsables politiques pour vouloir louer deux étages d’une tour à raison de 828 000 euros par an.

Il se trouve pourtant, dans ce contexte de désastre, des responsables politiques de la Région pour déclarer : « Nous sommes dans la bonne direction ». Il faut vraiment oser !

Chers amis,

Il y a donc bien une urgence sociale qui ne saurait s’accommoder de l’inconscience que certains nous donnent en spectacle.

C’est pourquoi nous considérons comme des priorités :

Ø     La défense de la qualité des services publics (écoles, santé…),
Ø     Le contrôle des prix des produits de premières nécessités,
Ø     L’amélioration du pouvoir d’achat des plus mal rémunérés,
Ø     Le traitement du chômage massif des jeunes.

A l’urgence sociale s’ajoute une urgence sanitaire qui porte sur l’emploi des pesticides dans l’agriculture. Nous voulons parler précisément des conséquences de l’utilisation
du chloredécone sur la santé des Martiniquais et de l’utilisation du Banole, un produit cancérigène, dans l’épandage aérien.

Bien entendu, dans le même ordre d’idées, mais dans un autre domaine, il conviendra d’accélérer les mesures visant à consolider les écoles et autres bâtiments publics contre les risques sismiques.

Camarades et amis,

Il faut résister, certes…. Mais il faut aussi, et surtout, anticiper et préparer l’avenir.
Nous vivons dans un monde en plein bouleversement. Les rapports de forces politiques et économiques ont profondément changé durant les dernières décennies, et la mutation se poursuit. Contrairement à ce que pourraient être tenté de croire certains de nos compatriotes, nous ne vivons pas dans un coin du cosmos  épargné par les soubresauts du monde.

Nous sommes dans les soubresauts du monde et notre vision du futur doit se nourrir autant de ce que nous sommes, par notre histoire et notre géographie, que de ce qu’est notre planète et de ce qu’elle deviendra demain.

De ce point de vue, et comme mesure des changements en cours, il n’est pas sans intérêt de noter que ce sont les nations, naguère qualifiées avec mépris de « pays sous-développés », puis, avec paternalisme, de « pays en voie de développement » (comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil) qui sont aujourd’hui sollicitées pour sauver l’Europe de la déroute financière.

Ainsi, l’importance de l’Europe devient relative dans cette émergence de nouveaux centres d’impulsion de notre planète. La France, même si elle peut encore se gargariser de petits « exploits » guerriers douteux, par exemple en Lybie, a bien du mal à tenir son « rang ».

Le désengagement de l’Etat français par rapport à ses collectivités ne constitue qu’un des symptômes du phénomène plus profond de la récession et de la diminution de son poids économique dans le monde.


D’autre part, nous sommes entrés dans une phase de décomposition du système départemental colonial.

Ce phénomène n’est pas propre à la Martinique. Il caractérise aussi la situation
en Guadeloupe, en Guyane… et à la Réunion que nos adversaires politiques présentaient comme l’Eldorado d’un développement réussi … Jusqu’au jour  où le Chaudron a rappelé l’angoissante situation coloniale là-bas aussi.

Nous avons connu en Martinique, pendant quelques décennies, une « croissance » sans développement, une « croissance » pauvre fondée sur l’import – export, les transferts publics et les spéculations, la dernière en date étant la spéculation immobilière.

L’une des caractéristiques fondamentales de ce mode de développement, c’est l’exclusion de la jeunesse martiniquaise. Mais ce sont aussi, et on l’oublie trop souvent, les inégalités.

Dans une récente contribution, notre ami Michel BRANCHI, économiste et membre du Parti Communiste Martiniquais, nous rappelait qu’en Martinique, « les pauvres auraient un revenu annuel de 3 058, 00 euros » et « les riches un revenu annuel de 61 169 euros », soit un rapport de 1 à 20.

Les politiques économiques développées durant ces trois dernières décennies (zones franches, défiscalisation et autres) n’ont fait qu’accentuer ces inégalités.

Par ailleurs, si le pouvoir d’achat des plus pauvres et des classes moyennes n’a cessé de fondre, les profits des banques dans notre pays n’ont cessé d’augmenter. Ainsi, le chiffre d’affaire des banques a progressé de 6,6 % en 2010 et « le taux de marge nette  qui mesure la rentabilité », je cite encore  Michel BRANCHI, « est passé de 14,3 % en 2009 à 21,3 % en 2010 ».

C’est cela la prédation économique.

 Nous devons changer ce modèle et initier la mutation économique et
 sociétale qui s’impose. Cela nous devons le faire nous-mêmes, pour nous-mêmes.

Notre sécurité est dans notre développement.

Nous n’y arriverons pas par des mesures technocratiques ou des plans de relance qui n’ont pour simple fonction que de relancer leurs auteurs. Et encore !

Nous ne relèverons pas plus ce défi en nous répandant en promesses fallacieuses et indécentes de création de « 5 000 emplois en deux ans ».

C’est un déshonneur de gagner une élection en trompant le peuple !

Notre mission est claire :

ü     Réduire la dépendance économique,

ü     Progresser vers la souveraineté alimentaire,

ü     Réduire les inégalités,

ü     Préserver notre foncier,

ü     Mieux protéger et valoriser notre biodiversité,

ü     Faire de notre langue et de notre culture les instruments de notre développement,

ü     Développer la recherche comme clé de la mutation économique,

ü     Mieux nous intégrer aux pôles de développement de notre région.


Notre mission est de contribuer à construire une société créatrice de richesses, plus juste et donnant toute leur place aux jeunes, aux femmes, aux plus anciens, à tous ceux qui font que nous sommes un peuple. Ce sont ces orientations globales que nous devrons défendre à l’Assemblée Nationale, car, je le répète, il n’y a aucune sécurité dans l’immobilisme.


Chers Camarades et amis,
Mesdames et Messieurs,
Martiniquaises, Martiniquais,

C’est à une véritable insurrection des consciences que nous appelons pour réussir cette mutation dont dépend notre futur.

Nous avons appelé à une insurrection des consciences car nous savons que si quatre députés patriotes constituent un atout essentiel pour défendre notre peuple et préparer l’avenir, nous avons aussi besoin des mains magiciennes de notre peuple, nous avons besoin de son souffle, nous avons besoin de sa force, car seules ces mains-là, ce souffle-là, cette force-là portent notre avenir.

C’est pourquoi nous devons redonner sens à l’action politique pour redonner confiance et espérance à ces jeunes, à ces femmes, à ces milliers de Martiniquais qui ont perdu toute confiance en l’avenir, qui ont cessé de croire en leur pays…. Et parfois en eux-mêmes…

Et puis…. Et puis comment le leur reprocher, finalement ?

Comment est-il encore possible de croire en quelque chose quand semblent triompher l’idéologie du yich méchan, les bras d’honneur à l’adversaire, les mensonges, le zannzolaj institué en prouesse éthique ?

Que doivent bien penser nos compatriotes quand ils entendent une responsable politique déclarer un jour « je voterai SARKOZY » et le jour suivant « Me voici convertie en Hollandiste ! » ?

Je pense à ces martiniquais- là. Je partage leur dégoût d’une certaine classe politique. Mais je leur dis : « Laissons les zannzoleurs zannzoler ; pensons à bâtir notre futur ». Et je leur dis : « Nous avons besoin d’être ensemble, dans la confiance retrouvée, dans le respect de la parole donnée, pour réussir notre Martinique ».

La bataille est donc lancée.

C’est une bataille nationale.
C’est une bataille pour aujourd’hui et pour demain.
C’est une bataille pour la Martinique

Linité sé fos-nous !

Etes-vous prêts ?

Etes-vous prêts à aller dans chaque quartier, dans chaque rue, dans chaque immeuble, dans chaque foyer pour convaincre et rassembler les Martiniquais ?

Etes-vous prêts, partout, avec Marcellin NADEAU dans le Nord, avec Jean-Phlippe NILOR dans le Sud, avec Alfred MARIE-JEANNE dans le Centre-Atlantique, avec Francis CAROLE à Fort-de-France, êtes-vous prêts à engager toutes vos forces pour gagner cette bataille ?

Alors, nous aurons la victoire !

Car c’est au prix de l’engagement, de la conviction et de l’unité que se construisent
les grandes victoires.


La bataille à Fort-de-France sera rude.

Mais nous sommes prêts et, au final, nous l’emporterons.

Nous n’avons aucune haine, aucun mépris de l’adversaire, mais nous serons sans faiblesse et notre détermination est sans faille.

Certes, nous faisons la différence entre les différents types d’élections mais nous ne saurions passer sous silence la permanence des errements de gestion de l’adversaire, car la politique pour nous n’est pas du juridisme étroit et taire des vérités qui concernent la vie du peuple c’est lui mentir.

Je voudrais à cet effet souligner deux informations contenues dans le rapport de la Chambre Régionale des Comptes à propos de la gestion de la ville de Fort-de-France, rapport datant seulement de décembre 2011 et analysant les comptes de la capitale entre 2004 et 20010. Nous le faisons d’autant plus sereinement que l’adversaire ne se gêne nullement pour distiller des contre-vérités.

Sur l’endettement de la ville, la Chambre Régionale des Comptes mentionne :

« Sur la période allant de  l’exercice 2004 à l’année 2010, la dette de la ville enregistre une très forte augmentation ».

Les successeurs de Césaire ont toujours prétendu qu’ils n’avaient fait qu’hériter de cette situation. La Chambre Régionale des Comptes rétablit la vérité en montrant que s’il y avait un trou, ils en ont fait un gouffre.

Sur la situation des employés de la ville, la Chambre Régionale des Comptes révèle :

« La tendance des absences pour maladie et accidents du travail apparaît préoccupante .Les seules journées d’absences pour accident du travail passent de 8789 jours en 2003 à 12460 en 2009, soit une augmentation de 42%, alors que, d’une manière générale, ce type de risques connaît plutôt une diminution. 

La pression, les intimidations, les manipulations de l’adversaire ne manqueront pas.

Mais nous sommes plus forts que les pressions, plus forts que les intimidations, plus forts que les manipulations.  

Une espérance nouvelle est en train de naître, une force immense s’est levée. Elle ne s’arrêtera pas au soir du 16 juin, elle ne s’arrêtera pas en 2014. Elle poursuivra sa route au-delà de ces échéances, car cette force nous conduit au rendez-vous avec nous-mêmes. C’est la force pour le redressement de notre peuple et de notre nation.

Merci à Tous.
Mèsi an chay

LINITE SE FOS NOU !




 Francis CAROLE

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