mercredi 28 mars 2012

Quelque chose de pourrie au royaume Martelly-Lamothe



Il est plus que certain que Laurent Lamothe est en train de rôtir la chair pourrie que tout le monde respire la fumée aujourd'hui sur les fora.

Après avoir bien alimenté son trésor de guerre grâce au dappiyanp officiel, la décision anti-constitutionnelle d'imposer la taxe sur les transferts et les appels de la disapora et l'opacité dans le mode de gestion de ces fonds, ce monsieur est en train de débaucher certains ténors des fora, des membres de média locaux, voire des parlementaires.

Sans honte, sans vergogne, Laurent Lamothe, en bon flambeur, fait jaser et les grouilleurs montrent leur ventre. C'est la danse du ventre pour intellos des service, braillards radiophoniques et plumitifs aux ordres. Le jeune patron claque ses liasses, et vive la danse dans ce bal de sorciers... démasqués.

Déconstruisons un peu certaines logiques brandies par ceux qui pètent aujourd'hui dans nos fleurs. Oui, Laurent Lamothe a réussi. Où? et Comment? Pourquoi a-t-il pu réussir seulement en Afrique? Pourquoi ses compagnies ont-elles échoué aux Etats-Unis?

Il faut dire d'entrée de jeu que Lamothe n'a pas réussi en Afrique. Il a aidé certains dictateurs africains à amasser des millions. Et lui, a obtenu sa part. Ouais, l'argent facile. Il faut gratter au fond de ses rapports avec Le vieux Abdoulaye Wade qui vient d'échouer à se faire réélire ou à se faire succéder par son fils Karim au Sénégal.

Celui-ci est passé de la dimension de grand intellectuel et démocrate, à celui chef corrompu et avide de pouvoir. La rapacité du vieux s'est révélée sans borne et a pris la dimension de scandaleuse quand il a exigé la perception à vie, pour lui et sa famille, de 46 pour cent sur les sommes totales collectées sur les entrées des visiteurs au Monument de la Renaissance qu'il avait fait bâtir avec les frais du contribuables sénégalais, à titre de droit d'auteur, puisque, prétend-il, il en est l'auteur conceptuel du projet. Maintenant que Wade est parti, on va voir ce qu'adviendront les contrats de Global Voice.

Je me souviens qu'en 2007, le président béninois Yayi Boni avait livré suspendu temporairement les licences de fonctionnement de plusieurs compagnies de téléphonie mobile pour, tenez-vous bien, avoir grugé les consommateurs. En effet, ayant voulu se faire une bonne santé politique, Yayi Boni avait reproché aux principaux opérateurs téléphoniques au Bénin d'avoir réalisé des bénéfices exagérés, sur le dos des béninois en s'amusant à ronger sans vergogne, quelques centimes quotidiennement dans les montants de crédits prépayés des consommateurs.

Aujourd'hui, je vois difficilement pareille décision courageuse en Haiti, vu la collusion actuelle de Martelly-Lamothe avec les opérateurs téléphoniques. Il n'est plus un secret pour personne que les opérations de Global Voice ont été combattues au niveau de plusieurs pays de la zone francophone en Afrique. Il reste certain que cette compagnie ne saurait brandir avec fierté aucun bilan onéreux venant d'aucun pays, sinon qu'elle a réussi a bâtir toute une filière de corruption qui a profité ses propriétaires et les représentants des pouvoirs autoritaires qui l'ont accueillie sur leur territoire.

Combien d'emplois a créé Global Voice? Dans combien de pays? Ce ne devrait être un mystère pour les encenseurs, les danseurs du ventre du "pimp politique" du moment en Haiti.

En attendant, pour comprendre ce qui se passe. Global Voice a commencé avce NoPin. Très populaire au départ dans la diaspora, ce service fut progressivement abandonné par les consommateurs puis négligé au profit d'autres compétiteurs pour, tenez-vous bien, grugage des crédits prépayés sur les comptes longue distance avec Haiti. La meilleure façon de voler une banque, c'est de la posséder, avais-je lu dans un texte de Leatitia Sept. C'est plus que vrai.

Laurent Lamothe a acheté la présidence d'Haiti pour Michel Martelly, le front man de ses business avec les Haitiens, avec ses propres fonds. Tapi dans un coin comme si rien ne l'interessait vraiment du pouvoir politique, il a donné un panzou sou do men, pour ravir sa place, à la dernière minute (au moment de publier l'arrêté de nomination des ministres), à Daniel Supplice, celui qui fut pressenti pour occuper le fauteuil des affaires étrangères. Il a tropillé an rat mòde soufle, Gary Conille, pour piquer le poste de Premier Ministre et vouloir maintenir sa grippe sur la diplomatie d'Haiti. Entre temps, il embrigade des souflantchous.

Mais, qui avait annoncé, en Mai de l'année écoulée, dans une rencontre internationale (latino-américiane) la re-mobilisation de l'armée le 18 Novembre? La milice rose et les délinquants en khaki vert olive? Qui finance leur armement, leur anarchie, leur uniforme? Décidément, quelque chose est en train de pourrir au royame Martelly-Lamothe. Quand un flambeur et un boucantier s'unissent pour faire de la politique, on est pas loin des épisodes d'assauts concertés contre la démocratie.

Norluck Dorange

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