jeudi 15 mars 2012

Arrestation imminente de l’ex-président Aristide par des agents fédéraux !


Le procès d’un ancien haut fonctionnaire de la Téléco accusé d’avoir reçu des pots de vins de deux compagnies de téléphonie américaines en échange de tarifs préférentiels au détriment de la société haïtienne de téléphone, la Téléco, vient de se terminer à Miami. Entre-temps, à la capitale haïtienne, une équipe composée d’officiers de divers services américains se trouverait sur place en Haïti, afin de procéder à l’arrestation de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, dans le cadre de cette même affaire. Il a été mis en cause par tous les accusés, qui l’on identifié comme étant le principal bénéficiaires des millions versés par « TerraTelecommunications » et « Cinergy Telecommunications».

En effet, après seulement deux heures de délibération, lundi 12 mars, lors d’une cession au Tribunal fédéral de Miami, un jury a rendu un verdict de culpabilité contre Jean René Duperval, ancien directeur des relations internationales de la Téléco. L’ex haut cadre de la société de téléphonie d’État a été accusé d’avoir empoché environ 500 000 $ de pot de vin touchés de deux hommes d’affaires de Miami, en compensation de tarifs préférentiels sur les appels internationaux.
Il a été révélé, lors du procès de M. Duperval, que les enquêteurs fédéraux avaient pu découvrir une série de fiches de dépôts effectués par l’accusé, qui ne correspondaient guère à son salaire annuel d’environ 25 000 $ l’an. James Koukios, le procureur fédéral, s’est moqué de la défense de Jean René Duperval, qui avait soutenu que les sommes touchées par ce dernier constituait uniquement «un témoignage d’appréciation » de la part des dirigeants des deux compagnies en question «Terra Telecommunications » et «Cinergy Telecommunications ».

Se lon l’accusateur fédéral, la somme touchée par Duperval servait en partie à financer l’achat de sa maison à Miramar et à payer les frais de scolarité aux universités que fréquentaient ses trois enfants. L’accusé a été déclaré coupable sur deux chefs d’accusation pour conspiration en vue du blanchiment d’argent et de dix-neuf chefs d’accusation pour blanchiment d’argent. La sentence de Jean René Duperval sera prononcée le 21 mai.

De l’avis des observateurs, il est passible de vingt ans de réclusion. En liberté provisoire durant son procès, le juge Jose Martinez a ordonné qu’il soit incarcéré immédiatement après avoir été déclaré coupable. À date, huit personnes, deux hommes qui travaillaient pour les deux compagnies basées à Miami et des Haïtiens, ont été condamnés sous les mêmes accusations. Selon le quotidien floridienThe Miami Herald, Patrick Joseph, ancien directeur des relations internationales de la Téléco, avait également été déclaré coupable d’avoir touché des pots de vin. Mais, le journal a souligné qu’ il collaborait avec les autorités fédérales en vu de favoriser la mise en accusation d’autres Haïtiens ayant participé à ces mêmes crimes. Le même journal a indiqué que Joseph avait déclaré aux autorités fédérales qu’il touchait de l’argent dans les mêmes conditions pour l’ex-président Aristide et que les décaissements au profit de ce dernier s’effectuaient via des comptes anonymes par le biais d’une compagnie créée à cette fin par des tiers.

On a affirme, dans les milieux proches du département de la Justice, à Miami, que des agents américains ont été dépêchés en Haïti, il y a déjà trois semaines, avec pour mission, le moment venu, de procéder à l’arrestation de l’ancien président.

Au moins trois sources policières américaines, à Miami et à Port-au-Prince, ont expliqué que les autorités haïtiennes ont été mises au courant de l’intention des dirigeants fédéraux d’inculper M.Aristide dans l’affaire du scandale de la Téléco. Toutefois, explique t-on, vu la nature des accusations qui pèsent sur l’ancien président et le degré de corruption au sein de l’administration publique, en Haïti, les Américains ont pris la précaution de fournir le minimum d’informations possibles aux décideurs haïtiens. Les autorités américaines pensent que cette manière de gérer le dossier Aristide se justifie, dans le cas spécifique d’Haïti, afin d’éviter des « problèmes inutiles ».

Ces mêmes sources ont précisé que la détermination prise par les responsables de la justice américaine s’explique par les récentes rumeurs sur une possible inculpation de l’ex-président par le soi disant gouvernement Martelly.

C’était, selon eux, le résultat de certaines indiscrétions qui avaient été faites. Il se pourrait bien que des partisans de M. Aristide au sein de l’administration haïtienne auraient décidé de rendre publiques des informations incomplètes qu’ils auraient interceptées.

D’ ailleurs, ont expliqué en outre ces sources, personne ne pouvait dire au juste de quoi il s’agissait. En tout cas, selon des informateurs crédibles, les agents américains déployés sur le terrain en Haïti ont effectué certaines mises en place en vue de renforcer les infrastructures logistiques temporaires devant être exploitées afin de mener l’opération sans encombre.

Haiti Observateur !

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