samedi 4 février 2012

FACTUEL : LES RATTRAPÉS


Il y’a quelques jours de cela, à l’occasion d’une énième pérégrination en métropole, auprès de son mandant, le chef canton ouattara, sans doute trahi par une sénilité incommensurable, a révélé à la face du monde ses sombres projets de gouvernance tribale. Selon ses propres mots, c’est à dessein qu’il pratique une politique de « rattrapage » ethnique.

Ainsi, si les peuplades septentrionales s’approprient tous les postes existants dans l’administration, c’est pour répondre à cette politique. Si son armée bigarrée est infestée des membres d’une même tribu, cela obéit à la même machination diabolique. Au demeurant, le chef canton ouattara met à mal l’existence même de la nation en se portant garant de la promotion ethnique aux mépris des aspirations démocratiques les plus grégaires.

Dans la pratique, il en va du « rattrapage » ethnique comme jadis de la ségrégation raciale en Amérique. On congédie sine die tous les cadres valables et on les remplace par des apprentis « rattrapés » ; par suite, tout nouveau recrutement se fait sur la base du « rattrapage » ethnique ; a contrario, la promotion professionnelle est limitée par ce même principe.

Il en va également de la politique de « rattrapage » ethnique comme naguère des théories nazies : la pratique des pogroms (duekoue, yopougon, anonkoua kouté) ; la mise en place de la déportation (bouna, séguéla, odienné, la haye) sans oublier la spoliation des biens (comptes bloqués, voitures arrachées, maisons pillées).

Je pense pour ma part que face à cette politique hideuse, il devrait y avoir un dédoublement de la vie sociale pour préserver la paix. Ainsi, il devrait avoir une administration pour les « rattrapés » et une autre pour le reste du peuple ; il devrait avoir une armée pour les « rattrapés » et une autre pour le reste du peuple ; à l’école primaire, le petit Kouyaté, « rattrapé » ethnique évalué donc sur des bases « rattrapées » ne devrait pas faire classe avec les autres enfants qu’il surclassera forcement à cause de ses origines.

Ainsi va la vie sous le joug des « rattrapés ».

(Par Daisy Boney - 19 ans)

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