jeudi 16 février 2012

ARRESTATION DE PRÉTENDUS DÉSTABILISATEURS DU RÉGIME OUATTARA : UN MONTAGE GROSSIER POUR UNE ÉPURATION DES PRO-GBAGBO A NIAMBEZARIA


Les forces armées d’Alassane Dramane Ouattara procèdent depuis quelque temps à des arrestations des militants Fpi et des pro-Gbagbo dans la sous-préfecture de Niambézaria, dans le département de Lakota. D’innocentes personnes arrêtées, battues et aux visages tuméfiés ont été présentées à la télévision comme étant des déstabilisateurs du pouvoir de Alassane Ouattara.

Ces prétendus déstabilisateurs ont été arrêtés à Niambézaria et dans les villages de Gnango, Tagobéri et Kokolilié sous prétexte qu’ils s’entraîneraient dans les forêts de Niambézaria. Et sont actuellement détenus à la garnison de la garde républicaine à Treichville. Au nombre des détenus se trouvent : Boubli Nicolas, Zégbéhi Gnogouri, Akabla Gbogou, Zagbahi Godé Simplice, Dago Douzo Franck, Zéhi Gnango et Brigui Gbato Socratès.

Selon des sources crédibles, il n’y a jamais eu de camp d’entraînement à Niambézaria et aucun cadre de la région n’a fourni aucune arme à qui que ce soit.
La vraie raison de l’arrestation de ces personnes est que les Frci qui font suffisamment de zèle pour plaire à Dramane Ouattara ont décidé d’arrêter d’honnêtes citoyens en leur collant de fausses accusations.

«Un cadre de Niambézaria est venu en pèlerinage chrétien et après son départ, les Frci commencent à arrêter les gens sous prétexte que ce cadre leur distribué des armes. En ce moment où les populations sont toutes habitées par la peur et peinent à regagner leurs villages depuis la crise post-électorale, qui peut détenir une arme et s’entraîner ? Et s’entraîner à Niambézaria pour faire quoi étant donné que le pouvoir ne se trouve pas ici ?», s’est interrogé un ressortissant qui vit dans sa cachette parce que traqué et persécuté par les Frci.

Selon un fils de Niambézaria, des gens ont été arrêtés pendant qu’ils étaient en route pour leurs champs. Un autre explique qu’un vendeur de fétiches originaire de la région de l’Ouest est allé livrer ses médicaments qui, dit-on protègent contre les balles de fusil et des villageois qui voulaient ces fétiches ont eu leur corps déchiré pour leur introduire la fameuse potion anti- balle. «Cela a suffi pour faire croire à la préparation d’un complot contre le pouvoir», a expliqué un témoin. Qui souligne que des vieux fusils de type calibre 12 ont été montrés pour tenter de faire croire que ces personnes sont des activistes contre le pouvoir actuel. Agacées par ces agissements jugés abusifs, des femmes se sont mises nues pour faire une marche et crier leur ras-le-bol aux autorités préfectorales de Lakota. Certains gendarmes joints au téléphone ont dénoncé les méthodes des Frci qui arrêtent des gens sans se référer à la gendarmerie ni à la police et les conduisent directement à Abidjan. «Les Frci font du zèle et veulent faire croire qu’ils travaillent plus que les policiers et gendarmes», estime au téléphone un autre gendarme de Lakota.

NOTRE VOIE

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