lundi 12 septembre 2011

RAPPORT RNDDH SUR LE VIOL D’UN JEUNE HAITIEN PAR LA MINUSTAH



Johnny Jean, 18 ans a été enlevé et introduit de force à l’intérieur de la base uruguayenne à Port-Salut (sud) où il a été violé par des militaires des Nations Unies, confirme une enquête du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).

Le rapport d’enquête paru le lundi 5 Septembre 2011, retrace les faits à partir de plusieurs rencontres avec la victime, sa famille ainsi que des autorités en rapport avec le dossier.

Le jeune garçon a été « violemment agrippé » par un agent de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) du nom de Kolke, alors qu’il rentrait chez lui après un match de football, indique le rapport.

Les agresseurs au nombre de quatre « ont maltraité à coup de poing le jeune Johnny Jean » et « n’ont pas utilisé de préservatif pour commettre le viol qui, selon toute vraisemblance, a été bien planifié », poursuit le RNDDH.

Dans son rapport, l’organisme de défense de droits humains présente Jean comme un habitué de la base au sein de laquelle il s’est lié d’amitié avec un soldat uruguayen du nom de Pocho.

« Tout au cours du viol, Johnny JEAN appelait son ami Pocho au secours. Ses agresseurs, ne voulant pas que Pocho vienne en aide à leur victime, ont délibérément fermé la porte à clé », explique t-on dans le rapport.

En réalité, les militaires de la base de la MINUSTAH à Port Salut ont instauré une activité de troc utilisant des mineurs pauvres pour se procurer notamment de la drogue. Ce type de troc a été introduit dans la ville par les soldats et est connu sous le nom de « cambiar ».

Johnny Jean était lui aussi utilisé dans cette activité de troc, ajoute l’organisme.

« … pour se pourvoir en alcool, en cigarettes, en cartes de recharge et en produits illicites comme la Marijuana, ces agents donnent aux mineurs des produits alimentaires qu’ils reçoivent pour leur consommation, à charge par ces derniers den les échanger pour eux », souligne le RNDDH.

De plus les militaires entretiennent des relations sexuelles avec des femmes et des filles en échange de nourriture.

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) recommande des enquêtes supplémentaires autour des actes de prostitutions de mineures, de viol, de trafic de produits illicites entre autres, reprochés aux casques bleus.

Par ailleurs, listant plus d’une dizaine de cas de meurtres, de viols collectifs, de brutalités à l’encontre de civils et policiers haïtiens, commis par les membres de la MINUSTAH, le RNDDH souligne à l’intention des autorités que le viol de Johnny Jean ne doit pas rester impuni.

Cependant contrairement à la mesure de rapatriement suivi de jugement avancée par Montevideo la semaine écoulée, les militaires uruguayens impliqués dans l’agression, pourraient bientôt être libérés sans suite.

AlterPresse/CANAL+HAITI ONLINE NEWS

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