mercredi 21 septembre 2011

Motion pour le Retrait des Forces Armées Françaises de la Côte d’ivoire, présentée par les Mouvements, Associations et Partis Politiques Africains de la Résistance en France adressée à Monsieur GERARD LONGUET , Ministre français de la Défense.


Vu le renforcement de vos capacités militaires à la Base Militaire du 43ème BIMA, avec pour conséquences le stationnement permanant de légionnaires français et la construction d’un arsenal de guerre de grande capacité en ce même lieu.
Vu les tueries devant l’Hôtel ivoire à Abidjan en Novembre 2004 par l’Armée française et d’autres faits similaires devant la résidence du Président Gbagbo en avril 2011 où d’innocentes personnes ont trouvé la mort,  VU le débarquement de Barbouzes à bord de transvals à cette même période d’avril  afin de renforcer la capacité militaire de la Rébellion politico-armée et de participer à la capture du Président LAURENT GBAGBO et le remettre aux forces rebelles de Côte d’ivoire ;
Vu, le projet de construction de bases militaires à l’ouest de la Côte d’ivoire à Danané, Duékoué et Man, faits qui nient notre indépendance, et bafouent notre souveraineté ;
Considérant que notre combat pour l’oppression, compte parmi ses triomphes, celle d’avoir participé aux côtés de la France, à la construction d’un monde libre contre les régimes qui ont tenté d’asservir le genre humain et de le dégrader, victoire dont nos vaillants tirailleurs  sénégalais sont la mémoire la plus vivante ;
Considérant que votre présence dans tous les lieux de la capitale économique Abidjan,  ainsi que dans d’autres villes,  rappelle non seulement l’invasion de Prague par les troupes soviétiques en 68 ainsi que  l’occupation de la France par les nazis , régime que nous avons ensemble combattu avec l’énergie la plus féconde , croyant en cette période , en l’idée d’un monde meilleur dans lequel l’oppression, la spoliation des peuples, le refus de l’autodétermination n’aient plus droit de Cité ;
Considérant que la part active prise par la France dans le renversement des institutions légalement élues ainsi que la capture du Président Laurent Gbagbo le 11 avril 2011  vont à l’encontre de la Charte des Nations Unies qui souligne la nécessité de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes , et bafouent notre souveraineté c'est-à-dire,  notre droit à nous  gouverner et élire librement nos dirigeants sans le regard d’une puissance tutélaire ;   
Rappelant que notre longue histoire commune et l’amitié qui a tant lié nos deux peuples laissent s’exprimer des luttes essentielles que le monde exalte aujourd’hui avec fierté ; les valeurs et idéaux dont vous vous réjouissez si bien et qui ont pour noms patriotisme, souveraineté, liberté, respect de l’autre, le respect de la vie et de dignité humaine sont des principes dans lesquels nous nous inscrivons ;
Sachant que la justice arbitraire des hommes qui s’est souvent construite au détriment des plus faibles avec son lot d’’humiliation la plus profonde, entraine des ressentiments qui peuvent donner naissance à des sursauts d’orgueil et des reflexes  dommageables, faits dont les guérillas en Afghanistan et en Irak sont les illustrations les plus parfaites ;
Considérant que face à des faits qui traduisent l’humiliation perpétuelle, l’œuvre du temps rétablit souvent l’honneur de ceux qui luttent pour leur liberté, processus qu’aucune arme ne peut estomper lorsqu’il s’enclenche, le démentiellement du vaste empire soviétique étant pour nous la plus parfaite illustration de cette vérité historique ;
Considérant que pour les intérêts communs de nos peuples qui sont liés  par une histoire commune, relations  que ne peuvent plus s’accommoder de l’asservissement unilatéral, ni de soutiens aux régimes anti-démocratiques (Tunisie, Tchad, Togo, Niger, Gabon, Côte d’ivoire, Burkina, Madagascar, CNT libyen, Rwanda, Mauritanie …) ;
Considérant que les relations entre nos Etats doivent davantage se construire sur le respect mutuel des peuples, notre commune volonté à collaborer dans l’intérêt respectif de chacun et non au détriment des plus faibles ;
Sachant que, l’aspiration des peuples à vivre libres est une réalité concrète qui a beaucoup germé dans nos esprits, réalité pour laquelle nous nous battrons pour qu’elle soit à jamais effective ;
Rappelant que les tragiques événements de novembre 2004, le massacre des populations civiles devant la résidence du Président de la République Laurent Gbagbo, le viol collectif des femmes dans les villes du pays où sévissent les FRCI avec l’atrocité la plus cruelle, les assassinats d’innocentes gens ainsi que celle du Ministre Désiré Tagro ont révélé à la face du monde la cruauté la plus absolue, faits dont nos populations portent toujours les stigmates et le deuil ;
Sachant  que votre présence militaire qui s’inscrivait au préalable dans une action de protection de vos ressortissants et d’impartialité, s’est révélée nocive pour les populations ivoiriennes en tant qu’acteur du conflit en outrepassant la stricte neutralité qui présupposait une telle action,  vous mettant au service de la rébellion politico-armée, occasionnant de nombreux crimes rappelant,  le massacre des Bamilékés au Cameroun ou le génocide Rwandais de sinistre mémoire, génocides pour lesquels certains de vos dirigeants jouissent d’une totale impunité ;
Au vu de tout ce qui précède, nous considérons que
 Votre présence militaire en Côte d’ivoire  ressemble fort bien à une volonté de puissance et de spoliation au service de la grandeur de la France et ne s’inscrit pas dans l’intérêt de la Côte d’ivoire.
Elle cause aujourd’hui plus de dommages  au Peuple de Côte d’ivoire et  s’avère contraire à ses intérêts.
Elle a menacé l’équilibre sociétal et détruit les espoirs de développement pour n’obéir qu’aux ordres de Nicolas Sarkozy et aux intérêts de la France.
Elle bafoue notre souveraineté et notre rêve d’indépendance et d’émancipation vraie.
Par conséquent, nous, Mouvements, Associations et Partis Politiques de la Résistance Ivoiriennes et Panafricaines de France demandons :
-Le départ des troupes françaises de la Côte d’ivoire et  le démentellement de leur base militaire du 43 ème BIMA à Port-Bouët
-La libération du Président Gbagbo et de tous les autres prisonniers arbitrairement détenus sur instruction de  Nicolas Sarkozy par  Alassane Dramane Ouattara
-Le respect de la souveraineté de l’Etat de Côte d’ivoire
Les Mouvements, Associations et Partis Politiques de la Résistance ivoirienne et Panafricaines de France
CRI-PANAFRICAIN, COPACI, CRD, COJEP, CURCI, FPI, FEMMES PATRIOTES, GENERATIONS PATRIOTES, MIR, CODESCI, MFIRA, MER

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