dimanche 18 septembre 2011

Massacres de populations dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire: Ouattara visé par une plainte en F


Une plainte contre X, pour crimes contre l’humanité,a été déposée,en mai,par les avocats Roland Dumas et Jacques Vergès devant les tribunaux français,pour le compte d’une française d’origine ivoirienne,dont le père a été tué en mars dernier,lors des violences intercommunautaires qui ont fait plusieurs centaines de victimes,dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, dont la majorité, dans la ville de Duékoué. La révélation a été faite par une dépêche de l’Afp publiée, hier, sur le site Slateafrique. Cette plainte vise en premier lieu, le nouveau chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, et en second, le Premier ministre, Guillaume Soro Kigbafori, secrétaire général des Fn (ex-rébellion armée). En effet, plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme, au nombre desquelles Amnesty International et la Fidh ont produit des rapports sur les événements dramatiques de l’Ouest ivoirien. Tous ces rapports sont unanimes sur le fait qu’il y a eu des massacres ethniques à grande échelle dans cette partie de la Côte d’Ivoire. Les autochtones Guéré ont été tués en masse à Duékoué. Où on signale la destruction totale de plusieurs villages puis leur incendie par des assaillants. Aujourd’hui, il y a plus de 100.000 réfugiés au Libéria et en Guinée. Les organisations de défense des droits de l’homme ont tous pointé du droit, les forces pro-Ouattara. Elles les accusent d’exécutions sommaires, massacres, meurtres, assassinats etc. Après la prise du contrôle de Duékoué par les forces pro-Ouattara, ceux-ci ont jeté leur dévolu sur les populations à qui ils reprochaient leur sympathie pour le président Laurent Gbagbo. Alassane Dramane Ouattara qui s’était proclamé président, contre la volonté du Conseil constitutionnel, avait demandé à ses forces rebelles armées de « libérer » la Côte d’Ivoire, en engageant une nouvelle offensive armée contre le régime du président Gbagbo qui avait été proclamé vainqueur du scrutin présidentiel de novembre 2010 par le Conseil constitutionnel, conformément à la constitution. Dans cette logique, Ouattara a avait pris une ordonnance pour faire de ses forces armées, des Frci. Guillaume Soro Kigbafori, lui, est depuis le début de la crise en 2002, chef de la rébellion armée des Fn. Alain Lobognon, ministre de la jeunesse et du service civique, a révélé récemment, au séminaire des Forces nouvelles (Fn), à Bouaké, que le 19 septembre 2002, c’est Guillaume Soro Kigbafori qui a coordonné le théâtre des opérations, aussi bien à Abidjan qu’à Bouaké. Le mensonge se lève très vite, mais il est toujours rattrapé par la vérité. Alassane Dramane Ouattara veut traduire Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI). Il risque d’être surpris.

César Ebrokié

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