mercredi 28 septembre 2011

LE SUPPLICE DE L’AFRO-AMERICAIN



A quelques secondes de l’injection létale, Troy Davis, un «Nègre» de Jackson (Géorgie), a lancé à ses bourreaux : «ce n’est pas de ma faute. Je n’avais pas d’arme… A ceux qui s’apprêtent à m’ôter la vie, que Dieu vous bénisse ».
Que Dieu les maudisse, plutôt !
Ces abrutis racistes ne méritent-ils pas le châtiment du Jugement Dernier, évoqué dans la Bible qu’ils lisent régulièrement et qui fonde leur société ?
         Il y a décidément aux Etats-Unis des gens qui pensent encore que la couleur de la peau est un critère d’intelligence et de valeurs humaines. Cette société, qui a élu un Afro-Américain comme Président, porte encore en son sein des éléments irrémédiablement pétris des thèses du Ku Klux Klan…
          Le Tea Party, ce groupuscule raciste, qui ne voit les U.S.A. qu’en blanc, doit boire du petit thé au lait. 
           Aucune empreinte digitale, aucune trace d’ADN n’avait été relevée. Sept témoins s‘étaient rétractés. Certains ont même affirmé que la police a fait pression sur eux pour charger Roy Davis. Noir, il était l’accusé idéal. 
«C’est un assassinat judiciaire ! dit  justement M. Badinter.»
           Comme dans le Mississipi jadis, il suffisait qu’une blanche, violée par un blanc, accuse un noir pour que celui-ci soit écorché vif ou pendu, devant des croix enflammées et un attroupement  d’abrutis blancs hilares, dopés à la bière ou au mauvais Bourbon.
           Roy Davis est la victime expiatoire d’une partie de l’Amérique blanche, qui regrette les champs de coton, les demeures somptueuses du Sud, bâties par des Négros-Américains asservis.
          Certains s’étonnent du silence de Barack Obama devant l’insupportable et l’innommable. Qu’aurait-il pu dire ou faire ? Rien en tant que Président des U.S.A., nation confédérée. Le terrible cas de Roy Davis relève de la procédure d’un Etat souverain.
Néanmoins, peut-être aurait-il pu s’exprimer en tant qu’homme épris de justice et de paix. Il ne l’a pas fait.
Ce qui est encore plus étonnant, c’est l’indécent silence des dirigeants africains.  Peut-être y a-t-il eu des réactions,  mais les tam-tams n’ont  pas grondé assez fort pour répandre la condamnation de ce crime dans la savane mondiale. Et pourtant, l’Afrique est bien le continent d’où sont venus, contraints et forcés, les ancêtres de Roy Davis.
        Le silence  des responsables africains devant tous les outrages subis en Europe par leurs compatriotes fuyant leur continent en proie à la furie des guerres, la stigmatisation continue dans les pays européens de tout ce qui n’est pas blanc, participent du même racisme que celui qui a conduit à exécuter Roy Davis.
        L’Afrique d’hier est à ranger dans les poubelles de l’histoire. Celle d’aujourd’hui doit montrer son indignation devant les violations des droits de l’homme, où qu’elles se produisent. Sa démographie, sa croissance, (entre 7 et 8%, continue depuis au moins 8 ans) commencent à être prises au sérieux par ceux qui réduisent toujours le continent aux images renvoyées par sa Corne, rongée par les guerres et la famine.
                                        Afrique, il est temps : fais entendre ta voix !
A.    De Kitiki

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