samedi 17 septembre 2011

Il brûle les pieds de la fillette de 3 ans parce qu'elle fait pipi dans la voiture


TRIBUNAL CORRECTIONNEL. Dossier sordide hier matin devant le tribunal correctionnel. Un dossier qui voit un ti père devenir tellement violent, qu’il va jusqu’à brûler avec son briquet la plante des pieds d’une petite fille de trois ans parce qu’elle venait de faire pipi dans sa voiture.
“On vous a déjà brûlé la plante des pieds”, interroge la substitut du procureur Élise Tamil. Silence gêné de Jean Daniel Somera-Moti, prévenu de violences volontaires sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité et ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours. Et les faits qui lui sont reprochés sont particulièrement ignobles. Le 13 août dernier, Jean Daniel Somera-Moti conduit sa voiture avec sa belle-fille âgée de trois ans. Soudain, la fillette se laisse aller en faisant pipi dans sa culotte. Furieux, l’homme arrête son véhicule dans un champ de cannes à Sainte-Anne, s’empare de son briquet, l’allume et laisse la flamme une dizaine de secondes sous la plante du pied gauche de la petite fille. En rentrant à la maison, la mère de famille s’aperçoit des brûlures et conduit sa fille à son médecin traitant qui décide immédiatement de la faire évacuer vers l’hôpital de Bellepierre. Sur place, les médecins constatent non seulement les brûlures au second degré mais aussi que la fillette est presque chauve. Interrogée par les praticiens, la petite victime explique que son beau-père lui tire aussi les cheveux jusqu’à la soulever de terre. Juste après ses déclarations, la mère de la victime décide de déposer plainte avant de la retirer en expliquant que sa fille s’était peut-être brûlée en marchant sur des braises. Interpellé et placé en garde à vue, Jean Daniel Somera-Moti reconnaît les faits, expliquant aux enquêteurs, qu’il a fait cela pour la corriger d’avoir fait pipi dans sa voiture. Il poursuit en admettant lui tirer les cheveux régulièrement “au moins deux à trois fois par semaine “ pour la corriger car “elle ravage “.
Presque chauve à force de se faire tirer les cheveux
Entendus eux aussi, les autres enfants de la mère racontent avoir peur de “tonton” qui les frappent régulièrement à coups de poing, de pied, de ceinture, voire à coups de canne sur les jambes. Interrogé par le président, le prévenu répond : “Les autres enfants ont peur de moi parce que je ne suis pas leur père”. Élise Tamil, la substitut du procureur va se montrer intraitable et impitoyable. “La situation est inquiétante. Il y a presque eu mutilation sur une fillette de 3 ans. La mère n’est absolument pas protectrice”, lance la représentante du parquet. “Cette petite fille a été placée tandis que les autres enfants sont maintenant chez la grand-mère. Les violences sont quasi quotidiennes. Cette fillette est presque chauve et les violences ont été crescendo jusqu’à cette torture au briquet. Ces violences sont totalement disproportionnées et cela n’est pas digne d’un adulte. Il n’a aucune circonstance atténuante et il ne mérite aucune clémence ”, termine la magistrate en requérant une peine de 18 mois dont six avec sursis avec obligation de soins et de travail mais surtout la substitut va requérir un mandat de dépôt à l’audience. C’est une tâche difficile qui attend Me Jacques Hoarau pour la défense du prévenu. Évitant de revenir sur faits, l’avocat dionysien va plaider le changement de son client. “Il a pris réellement conscience de ce qu’il a fait. Il entend le jugement et il peut le comprendre. Mon client a surtout besoin d’une thérapie “, lance Me Hoarau. “La décision du tribunal doit être une compréhension de l’homme et pas des faits. Il regrette, il demande et il est sincère. La brutalité du jugement pour la brutalité des faits ne peut pas résoudre ce dossier ”, conclut Me Jacques Hoarau. Daniel Somera-Moti a été condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis avec obligation de soins, de travail et d’indemniser la victime. De plus, concernant la peine d’emprisonnement ferme, le tribunal a ordonné le mandat de dépôt à l’audience. Depuis hier, Daniel Somera-Moti dort dans une cellule du centre pénitentiaire de Domenjod

Jérome Leglaye

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