lundi 18 juillet 2011

Mobilisation pour mettre un terme à l'imposture de dramane ouattara


Dramane Ouattara, après 18 ans de sabotage permanent est parvenu, finalement, avec l’aide de ses mentors et protecteurs français, à s’asseoir, dans les conditions qu’on sait, dans le fauteuil présidentiel ivoirien. Lui dont on sait, en plus, qu’il n’a été candidat, que grâce à des dispositions constitutionnelles visées, à titre exceptionnel, par le président Laurent Gbagbo, d’après les Accords de Pretoria. Pour parvenir à réalisation de ce rêve totalement insensé, il lui a fallu passer par 10 ans de rébellion armée financée par ses soins. C’est à la suite d’une guerre particulièrement atroce, faite de pillages uniques dans les annales de l’accession au pouvoir  en Côte d’Ivoire, que les forces françaises l’ont installé. Le 11 juillet 2011 passé a marqué les trois mois (90 jours) de cette prise du pouvoir hyper sanglante, marqués par les dérives et autres errements qui alimentent tant de chroniques quotidiennes. A cette occasion, une lettre a été rendue publique, qui aurait écrite par un « groupe » d’officiers des Forces de Défense et de Sécurité ivoiriennes (FDS). Plus que le fait qu’elle émanerait de militaires ivoiriens qui voudraient montrer qu’ils n’ont pas définitivement baissé les bras, c’est le droit à la liberté d’expression et la pertinence de certaines informations qu’elle contient qui amène, à son tour,  INFOSCOTEDIVOIRE.NET à rendre publique cette lettre. Lecture.  


11 Avril 2011-11 Juillet 2011. Voici trois mois que Monsieur Alassane OUATTARA, avec l`aide militaire de la France et des Etats Unis arrêtait de façon violente et spectaculaire le Président Laurent GBAGBO et son épouse pour les jeter dans les geôles ignobles des prisons de Korhogo et d`Odienné. Les principaux collaborateurs du Président GBAGBO, membres influents de la LMP subissaient eux aussi le même sort pour des destinations différentes : Bouna, Katiola, Abengourou, Pergola Abidjan.

Selon certaines informations, les pensionnaires de la Pergola viennent également d`être transférés en différents endroits dans le nord du pays où ils pourront subir tranquillement la torture des hommes de Ouattara à l’abri des regards d`organisations des droits de l`homme, de la presse internationale et de la soi-disant communauté internationale. En dehors des hommes politiques, les éléments des forces de défense et de sécurité n`ont pas échappé à la barbarie du tyran Ouattara. Oui nous disons bien « tyran » car Ouattara est plus qu`un dictateur. Son jeu préféré est la torture que ses hommes filment avec plaisir et délectation. Nous l`avons vu avec le traitement réservé à AFFI N`guessan et ses codétenus.

Le commissaire ROBE, anciennement commandant adjoint du CECOS a perdu toutes ses dents dans la bastonnade dont il a été l`objet dans sa cellule. Le vice-amiral VAGBA, ancien patron de la marine a été arrêté manu militari dans la clinique où il était soigné pour être embarqué le pied dans le plâtre vers la Pergola devenue, pour l`occasion, l`aile annexe de la Maca (Prison d`Abidjan).

Dans les villes et campagnes, les factions armées de Ouattara appelées de façon humoristique « frères Cissé » par les Ivoiriens, les paysans, fonctionnaires et autres jeunes sont à la merci des traumatismes quotidiens de ces zouaves incultes et en manque d`éducation. Les pillages sont quotidiens et les maisons d`honnêtes gens sont occupées par ces voyous sans foi ni loi sans que Ouattara ne s`en émeuve.

Le pire est à craindre pour les Ivoiriens avec l`intégration dans les forces régulières de 11.000 « légionnaires » de sa faction étrangère. Ainsi, on est passé des Fanci (forces armées de Côte d`Ivoire) à Frci (forces républicaines de Côte d`Ivoire). Cette appellation qui renvoie au rassemblement des républicains, rassemblement des femmes républicaines, rassemblement des jeunes républicains dénote l`utilisation dolosive du terme républicain dans le cas des forces de défense et de sécurité. Ouattara veut tout simplement légaliser la branche armée du RDR qui depuis 2002 pille, tue et annexe la partie nord de la Côte d`Ivoire avec l`aide de la France et du Burkina-Faso.

Alors que l`on pensait que monsieur Ouattara dès lors qu`il avait assouvi son rêve de diriger la Côte d`ivoire allait mettre fin à toutes les souffrances des Ivoiriens, nous nous rendons compte que malgré les nombreux conseillers civils et militaires français qui pullulent dans son palais, ce monsieur est incapable d`apporter la paix aux Ivoiriens. Oui monsieur Ouattara, vous êtes incapable d`apporter la paix aux Ivoiriens. Décapiter la Fesci n`a rien résolu à votre problème car la Fesci est un esprit et un esprit ne se dissout pas. Persécuter les militants de la LMP et les démocrates est un vain labeur car passé le moment de la terreur et de la chape de plomb que vous avez fait tomber sur le pays, les Ivoiriens, comme un seul homme, se lèveront et ce jour-là vous apprendrez à les connaitre car vous ne les connaissez pas. C’est un peuple auquel vous êtes totalement étranger.

Spolier nos parents de leurs terres pour les remettre à vos frères burkinabés ne pourra pas être possible car nous sommes prêts à mourir pour nos terres. Emprisonner les enseignants, détruire les cités universitaires et les amphithéâtres, mettre à la tête du ministère de l’Education Nationale une analphabète n’empêchera pas l’éclosion d’une intelligentsia ivoirienne qui, dans peu de temps, vous renverra dans votre pays. Pour ne pas combattre les exactions et l’insécurité, ou pour donner le temps à vos « frères Cissé » de voler, tuer, piller en toute impunité, vous aviez évoqué le problème de l’inorganisation de votre armée. Aujourd’hui, vous avez désigné vos chefs militaires.

Sans surprise, l’on constate qu’il s’agit d’une armée tribale avec un saupoudrage de quelques éléments qui ne sont pas de vos régions et qui sont tous des traitres à la patrie. J’espère que ceux-ci se souviendront un jour du sort habituellement réservé aux traitres. Ces chefs étaient présents, avec votre conseiller militaire français et Choi, et pourtant le commandant Abéhi a pu sortir tranquillement du pays suivi par de nombreux autres éléments des forces de défense et de sécurité.

Les militaires à l’extérieur sont des élites de notre armée et des professionnels. Leur nombre grandissant de plus en plus dans leurs différents lieux d’exil prouve qu’il y a un malaise dans notre armée et dans notre société. Comment, en effet, faire cohabiter dans une armée des malfrats, dozos et autres anciens prisonniers aux côtés de professionnels du métier des armes ? Et comme si cela ne suffisait pas, le véritable pouvoir, en terme de commandement, se trouve aux mains de ces voyous que vous avez armés avec l’aide de la France.

Dans ces conditions point n’est besoin d’être devins pour savoir que l’exil des militaires va se poursuivre car pour leur honneur et leur dignité, ils n’accepteront jamais d’être sous les ordres de flibustiers. Certains ne supportent déjà plus les queues qu’on leur impose pour toucher leurs soldes, encadrés par les FRCI. Ils ont commencé à quitter les casernes. Et là où l’on attendait des gestes d’apaisement de la part de Ouattara et son « gouvernement » dans le cadre de la réconciliation prônée par lui, ce sont plutôt des menaces d’emprisonnement, des mandats d’arrêts etc. A force de pousser le bouchon un peu trop loin, ce qui doit arriver … arrivera.

C’est pourquoi nous demandons aux Ivoiriens de tenir bon, de vaincre leur peur car Ouattara n’a pas gagné la guerre. C’est la France qui nous a battus en déployant des moyens hors normes. Cette chance il ne l’aura plus une seconde fois. La lutte doit reprendre. La Tunisie et l’Egypte nous ont donné l’exemple. Ouattara doit partir afin que notre pays nous revienne. Les terres de nos ancêtres ne doivent pas revenir à ces mercenaires à la solde de Ouattara.

Organisez-vous, en ville comme dans nos campagnes, car ce pouvoir est moribond et soyez sûrs que lorsque la trompette sonnera, vos troupes seront à vos côtés pour faire partir l’imposteur. Soyez fermes et forts car quand l’ennemi développe des forces, vous devez redoubler d’effort.

Oubliez les traitres et priez pour ceux qui ont décidé de vivre dans la dignité et l’honneur, malgré les difficultés qu’ils endurent à l’étranger pour certains et à l’intérieur pour d’autres. Oui nous vaincrons ! « Vinceremos » disaient les Argentins, HAUT LES CŒURS, nous vaincrons !

Fait à Abidjan le 11 juillet 2011

Pour la dignité et l’honneur des Forces de Défense et de Sécurité,

Un groupe d’officiers des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire

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