lundi 20 juin 2011

Changer nos mentalités





C’est une vérité que le sous-développement d’Haïti est lié à la mentalité de l’homme haïtien plutôt qu’aux faiblesses structurelles et infrastructurelles bien souvent évoquées pour définir le phénomène. Mon raisonnement est pour reconstruire Haïti il faut commencer par critiquer nos mentalités pour corriger les faiblesses liées à notre façon de penser et de vivre en communauté.


Mentalité de “crabe”. Ce n’est un secret pour personne que le qualificatif “crabe” est souvent employé pour définir le comportement de l’Haïtien dans ses relations avec un autre compatriote. J’ai passé des années à étudier le phénomène avant de finir par accepter qu’il y a une vérité dans ce proverbe. Je comprends que certains seront en désaccord avec mon opinion. Toutefois, il reste certain que l’Haïtien bien souvent dans sa façon de vivre en société développe le même reflexe que des crabes placées dans un panier. Expliquons le phénomène: Des crabes placées dans un panier même libres de leur mouvement n’arriveront jamais à s’en sortir pour la simple et bonne raison chaque tentative d’un membre de l’équipe à vouloir se libérer sera entravée par les agissements du groupe qui va tout tenter pour l’empêcher de quitter sa position. Voilà cette attitude que l’on constate chez l’Haïtien à chaque fois qu’il remarque que l’un de ses frères essaient de faire un pas vers le progrès. Rancunier, haineux, il est prêt à utiliser toutes les armes en son pouvoir pour l’en empêcher: magie, “kout zombi”, complots, assassinats etc. Le mot d’ordre est: “ Sa-l kwè li ye . Se pa la ti jean te ye avèk nou, misie konpran-n pou-l depase nou. Lap kon-n Georges.”

N’est-ce pas une vérité ce proverbe populaire en Haïti:”Depi nan guinen nèg rayi nèg.” Reconnaissons cette faiblesse nous devons travailler sur nous-mêmes pour corriger ce défaut en s’efforçant d’adopter une autre mentalité. L’attitude positive est de dire:” Je dois encourager un frère Haïtien dans son progrès et une fois libéré il peut m’aider dans mes problèmes.” Je comprends qu’il est très difficile de changer la mentalité d’un peuple. Cependant à force de travailler sur un handicap tout impossible qu’il peut paraître à force de volonté et détermination on arrivera finalement à une solution.



Nous disons et nous répétons que reconstruire Haïti n’est pas un problème simple et facile. Le plus grand inconvénient dans le plan de reconstruction mis en place actuellement et qu’on essaie d’exécuter c’est qu’on pense reconstruire un pays qui n’a jamais été construit. (A Suivre)

Jean Senat Fleury

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