dimanche 27 février 2011

AFFAIRE ZEMMOUR 1:


EN FRANCE, POUR 1000 EUROS, ON PEUT ENCORE CRACHER SUR LES NÈGRES & LES ARABES 
  
Rivière-Pilote, vendredi 18 février 2011 

Le 6 mars 2010, le chroniqueur réactionnaire Éric ZEMMOUR estimait sur France Ô que les employeurs «ont le droit» de refuser des personnes arabes ou noires. Le tribunal correctionnel de Paris le condamne aujourd’hui à 1.000 euros d’amende (avec sursis...) pour avoir, par ces propos, «justifié une pratique discriminatoire illégale - la discrimination à l’embauche - en la présentant comme licite». 
  
Le COLLECTIFDOM (Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais & Mahorais) et TOTAL RESPECT - TJENBÉ RÈD FÉDÉRATION (Fédération de lutte contre les racismes, les homophobies & le sida issue des communautés afro-caribéennes) regrettent la modération de cette condamnation. Qu’est-ce que 1.000 euros pour Éric ZEMMOUR, alors que cette somme correspond sans doute à peine au cachet qu’il touche en une seule chronique ? 
  
Illégales, les discriminations raciales à l’embauche sont tellement fréquentes et tellement peu réprimées par l’État que M. ZEMMOUR n’a fait qu’exprimer (certes maladroitement...) une opinion pourtant commune en estimant que le patronat pouvait y recourir. 
  
M. ZEMMOUR, finalement, c’est la voix d’une certaine France : celle qui refuse les valeurs de la Révolution française et de la Résistance ; celle qui refuse d’intégrer les personnes arabes ou noires dans ses conseils d’administration mais les embauche volontiers - «au noir» bien sûr - dans ses cuisines, ses champs ou ses chantiers ; celle de Guerlain ou de LVMH. 

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