jeudi 12 novembre 2009

Le SNJC saisira le Président Paul Biya sur la non-application de la convention collective des journalistes

A l'occasion du premier anniversaire de la signature solennelle de la convention collective nationale des journalistes et métier connexes le 12 novembre 2009, le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) note, avec la plus grande désolation, que ce document juridique qui devait améliorer les relations professionnelles dans les médias n'a fait l'objet d'aucun début d'application.

Le SNJC a du reste relevé, depuis lors, une dégradation significative des relations professionnelles dans les médias privés où, côté de la crise à laquelle ils font face, l'on a assisté à des licenciements abusifs de délégués de personnel et de syndicalistes, des salaires médiocres payés à l'humeur, tandis qu'à l'unisson, ces médias refusaient de concéder à la classe employée, dans l'impunité totale, leurs droits fondamentaux parmi les plus élémentaires, en particulier l'organisation d'élections de représentants du personnel, une infraction réprimée par le code du travail en vigueur.

Le SNJC rappelle que le refus de mettre en Åuvre la convention collective des journalistes signée sous l'égide du Gouvernement de M. Paul Biya est une preuve supplémentaire de l'inertie tant décriée du système dont les conseillers, trop peu imaginatifs, n'ont jusque-là suggéré que des stratégies répressives, de noyautage et de « protection » à l'égard des médias privés.

Le SNJC saisira à cet effet le chef de l'Etat et les autres partis politiques avant la fin du mois de novembre 2009 pour faire inscrire l'application de la convention collective des journalistes parmi les chantiers prioritaires de la prochaine élection présidentielle, prévue en octobre 2011.

Le SNJC rappelle enfin que la répression, même douce, des médias par la clochardisation du journaliste n'a pour seul effet boomerang qu'une presse toxique pour l'opinion nationale et internationale, qui n'Åuvre pas à l'amélioration de la Gouvernance mais qui, pauvre, manipulée et corrompue, est caporalisée pour atomiser les libertés publiques et spolier les citoyens.

Fait à Douala, le 11 novembre 2009
Pour le SNJC,
Le Premier Secrétaire National

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